Burkina : Les organisations syndicales dispersées à coup de gaz lacrymogène

Les membres des organisations syndicales, de l’Unité d’action syndicale et des organisations de la société civile dont le MBDHP ont organisé ce 16 septembre 2019, une journée nationale de protestation et de dénonciation pour exiger du gouvernement la satisfaction de leur plateforme minimale revendicative.

Au nombre de 09 points, les revendications portent sur :

  1. La vérité et la justice sur tous les crimes de sang impunis dont les plus récents sont les assassinats des responsables de l’ODJ au Yagha, les tueries de Yirgou, Kain, etc. ;
  2. L’arrêt des assassinats ciblés et de masse, l’identification et le démantèlement des escadrons de la mort et des groupes terroristes ;
  3. La garantie effective du droit du peuple à la sécurité et aux libertés démocratiques ; le retrait des mesures liberticides prises sous le couvert de la lutte contre le terrorisme (nouveau code pénal, velléités de négation du droit de grève et de manifestation, etc.) ;
  4. Le départ des bases et forces militaires étrangères notamment françaises du Burkina Faso ;
  5. L’amélioration des conditions de vie et de travail des éléments des forces de défense et de sécurité (policiers, gendarmes, soldats de tous les corps militaires et paramilitaires) ;
  6. La prise en charge adéquate des personnes déplacées internes et la création des conditions de sécurité pour leur retour dans leurs villages et foyers ;
  7. L’amélioration des conditions de vie des populations frappées par la vie chère, les effets du couvre-feu qui freinent les activités économiques et sociales dans les zones concernées.
  8. Le respect des engagements pris avec les syndicats, les organisations des travailleurs et des masses populaires en général ;
  9. La lutte contre le pillage des richesses nationales (deniers publics, ressources minières, foncières et agricoles), et le jugement de tous les dossiers de crimes économiques.

Malheureusement la marche jugée illégale, les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène au motif selon la Maire centrale de Ouagadougou pour des raisons sécuritaires. Du côté gouvernement, on reproche aux manifestants de n’avoir pas respecté le texte régissant le droit à la grève au Burkina.

A la bouse de travail où ils se sont réfugiés, Le porte-parole de l’unité d’action syndicale s’est exprimé : “Nous marchons aujourd’hui pour dénoncer la mal gouvernance, pour dénoncer l’insécurité que la population connait, pour dénoncer le bradage du patrimoine national, l’expropriation des terres des paysans, les crimes de sang impunis, les crimes économiques impunis, pour dénoncer le fait que les libertés d’expression ont pratiquement été assassinées dans notre pays à travers le code pénal. Nous disons et nous le répétons que ce sont des acquis historiques qui ont été arrachés par notre peuple a beaucoup de sang, de sueur et de larmes versées. (…) si ceux qui nous dirigent aujourd’hui s’amusent à réprimer le peuple comme de par le temps passé, (….) nous seront obligés de prendre nos responsabilités”

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