Burkina Rawoko, c’est le titre du nouveau film de Yacouba Napon alias MKZ. Troisième film de la Maison de production ZProduction, Rawoko a été projeté en grande première au Ciné Burkina. C’était le 12 Juin 2018 en présence de l’équipe de comédiens.
C’est l’histoire de deux jeunes qui quittent leur village pour la ville en quête de mieux être ou de l’eldorado. Mais les réalités des grandes villes sont souvent cruelles et inhumaines. Le manque de travail descent, la faim et le mauvais accueil des citadins, vont pousser l’un deux à nouer un pacte avec le diable. Malheureusement, le bonheur promis par le diable ne sera qu’éphémère parce que Burkina Rawoko, le personnage principal a violé un interdit.
Burkina Rawoko est un film de sensibilisation, très intéressant qui aborde un vieux thème qu’est celui de l’exode rural. Cet ancien artiste musicien et danseur dit s’inspirer d’une histoire réelle pour sensibiliser le public sur les conséquences des pratiques occultes, “ Le film s’intitule Burkina Rawoko qui veut dire Grand homme ou homme géant du Burkina),. Il parle des réalités et de la méchanceté des gens qui amènent Burkina Rawoko à être mauvais. Il va se livrer au fétichisme pour avoir de l’argent mais cela lui sera fatal”, nous confie Yacouba Napon, le réalisateur du film.Son objectif dit-il, “est de créer cinq(05) films par an pour diversifier les films et recréer le public”.
Dans le film, s’il y a un rôle qui puisse étonner le commun des mortels, c’est celui de Antoinette YALDIA dans le rôle d’une belle femme protocole au service d’un nouveau richard analphabète. Entre le film et la réalité, les choses sont toutes autres. Mais qu’à cela ne tienne, Antoinette YALDIA se dit heureuse d’avoir réussi à incarner le personnage.”
Antoinette YALDIA à propos de son rôle : “J’ai été surprise quand on m’a approché pour jouer ce rôle parce que c’était ma première fois pour le cinéma. Je l’ai accueilli avec joie et j’ai fait de mon mieux pour faire de cela une réussite. Je suis heureuse d’avoir participé à ce film.”
Et Yerbanga GILBERT qui a joué le rôle du wakman d’avertir les adeptes des pratiques occultes :
“Je conseille ceux qui veulent être riches sans souffrir ni prendre le moindre risque. Le film demande de se méfier du wac (gris-gris) qui peut aider certes; mais qui ne garantit pas une bonne fin. Dans le film, Rawoko est devenu un chien. Je sais que la sorcellerie existe mais en tant que chrétien, je m’en méfie et me remet à Dieu.”
Bien qu’entièrement joué en langue nationale (mooré) dans un vocabulaire très populaire, le film n’a pas encore conquis son public. Sans doute qu’il ne manquera pas de surprendre et de faire salle comble les semaines à venir pendant lesquelles, il reste à l’affiche au Ciné Burkina.
Glwadys RoseMonde (GRM)