En berne : Alexandre le grand avec "Indépendance"

En berne : Alexandre le grand avec "Indépendance"

Artistebf (ART. ) : Juste une petite présentation avant de continuer
Alex Zango (A. Z) : Merci à Artistebf . Je suis Zango Guesbeogo Alexandre le GRAND connu sous le nom d’artiste ALEX LE GRAND. Je suis professeur d’anglais certifié et titulaire d’un CAPES. Je suis par ailleurs artiste musicien. Je fais la musique depuis 2007.

ART.: Vous avez repris le titre « indépendance » du Burkina et le chant a fait le tour des bars –dancing. Comment se comporte l’album sur le marché du disque ?
A. Z : C’est un « single » que j’ai estimé un devoir en tant qu’en enseignant de produire; c’est pourquoi je l’ai intitulé “COURS d’HISTOIRE”. Dans cet album, j’ai mis l’accent sur les textes, notamment sur la profondeur des textes, sur l’interpellation même de la conscience de la jeunesse car personne ne viendra construire le Burkina à notre place. Il faut que nous ayons d’abord confiance en nous mêmes. Dans cette composition que j’ai faite pour le 11 décembre, j’ai d’abord rappelé l’historique de notre indépendance en évoquant bien sûr les valeurs intègres à partager entre tous les burkinabé. Voilà en résumé la chanson. Je suis heureux que les gens aient aimé la composition; mais je dis que la surprise reste encore à venir.



ART.: Au Burkina, beaucoup d’artistes se plaignent de n’avoir pas de spectacle. Vous qui avez déjà fait le ministère de la culture, comment l’expliquez vous ?
A. Z : En premier lieu, la responsabilité relève de l’artiste. Il faut que l’artiste lui-même fasse quelque chose de potable, de bon à même d’accrocher les fans et les mélomanes. Si vous ne faites pas de la bonne musique, vous ne pourrez pas faire une bonne promotion. Mais si votre produit est bien travaillé, les consommateurs vont en raffoler; ce qui vous fera plus d’audience.
Sans une organisation, ils ne pourront pas trouver un interlocuteur fiable. A supposer aujourd’hui qu’une structure de la place veuille rencontrer les artistes, dites-moi à qui va-t-elle s’adresser ?. Il n’y a en a pas !. C’est une situation, une division qui arrange les autorités parce que les artistes ne constituent pas une force importante et crédible. Il faut nécessairement une structure qui représente les artistes musiciens à l’échelle nationale.

Mais si les artistes sont grugés, c’est normal!. Observez les managers, ils sont bien organisés. Il n’y a pas un seul manager qui se plaint de pauvreté ou qui ne roule pas dans une “caisse”. Pourtant, ils ne vivent que des 30 ou 40% de ce que gagnent les artistes. L’artiste à près de 60% et son manager 40%. Si malgré tout ça, les managers vivent mieux que les artistes, quelque chose donc ne va pas; la faute proviendrait des artistes.



Enfin, c’est vrai que le milieu est politisé. Pour un évènement par exemple une institution peut, par des intermédiaires, contacter des artistes. Ces intermédiaires vont évidemment s’adresser à leur tour aux artistes de leur écurie. Quand on n’est pas averti, on a l’impression que le Burkina ne regorge que de 2 ou 3 artistes or ce n’est pas du tout cela. C’est une question d’organisation. Il faut réellement une organisation qui puisse permette à l’artiste de s’entourer d’un manager, d’un chargé de communication et d’un promoteur de spectacle.

Propos recueillis par Salamata YANKINE (stagiaire).

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