Ouvert le 6 avril 2015, le “master class” organisé par l’Institut “IMAGINE” à l’intention des journalistes, communicateurs, réalisateurs et techniciens de cinéma a pris fin ce samedi 11 avril au siège de l’Institut. Pendant six jours et à travers images et extraits de films, les participants ont découvert le cinéma mondial, son parcours et son histoire. Tenu du 6 au 11 avril à l’initiative de l’Institut IMAGINE, le “master class” s’est déroulé sous forme d’échanges et de partages de savoirs sur le cinéma ponctués d’extraits et de projection de films entiers.
Animée par Jean Michel FRODON, un spécialiste de la critique du cinéma, la formation a permis aux participants de s’imprégner du parcours cinématographique mondial, à travers notamment certains signes et matériels qui ont grandement contribué à la naissance du cinéma. Ce sont entre autres, “la main négative”, “la lanterne magique” et le “point de vue du gras”, autour des années 1829.
Dans ce voyage à la découverte du cinéma mondial, les participants ont également découvert les noms de grands réalisateurs et les films qui ont marqué les cinémas HOLLYWOODIEN, Européen, Soviétique, Italien, Brésilien, Asiatique, indien, iranien, chinois, taïwanais et Coréen… etc.
Le premier responsable de l’Institut IMAGINE Gaston KABORE, s’est réjoui de l’intérêt et de l’assiduité dont ont fait preuve les participants. Il a cependant souhaité qu’il y ait plus de participation dans les sessions à venir dans la perspective de former des ciné-clubs très actifs.
Jean Michel FRODON, en plus du plaisir d’avoir montré des films et des images a laissé éclater son cri de cœur “Je suis très content de vous avoir montré quelques films et beaucoup d’extraits de films. Je trouve génial que Gaston KABORE ait réussi à créer cette école de cinéma qu’est “IMAGINE” qui accueille des étudiants et des professionnels du cinéma. Tout ce que je souhaite, c’est que la structure puisse se développer, qu’elle continue de vivre. “IMAGINE” est aujourd’hui un trésor pour le Burkina et pour toute l’Afrique. A ce titre, il était souhaitable que la mairie de Ouagadougou, le gouvernement et les autorités politiques soutiennent fortement cette structure. Si ce n’est pas encore le cas, c’est anormal et c’est même scandaleux à mon avis !”
Au-delà de l’histoire du cinéma apprise ces 6 jours, c’est aussi l’histoire de chaque participant qui se construit en matière de critique de cinéma. Le besoin de se former était donc là, à en croire les échanges, les sous groupes et les questions qui se poursuivaient au delà du cours; autant de choses qui nous font dire que l’initiative est vraiment à saluer quand on connait également la rareté et le cout de telles formations.Les participants en sont conscients; voici d’ailleurs leurs impressions :
L Casimir YAMEOGO, Professeur de lettres
Je suis Professeur de lettres, écrivain, Secrétaire Général de la Fédération burkinabé des Ciné-Clubs, Secrétaire Général Adjoint du Groupe Afrique au niveau du Comité international.
Nous avons été édifiés par la formation que nous avons reçue avec une sommité à l’image de Jean Michel Frodon. C’est pour nous un tremplin pour mieux appréhender l’histoire du cinéma et surtout d’entrer dans les arcanes même du cinéma; ce qui va en droite ligne avec nos objectifs; c’est-à-dire connaitre d’avantage le cinéma le promouvoir et l’utiliser à des fins didactiques de sorte que nous puissions avoir une plus value et le proposer à l’international.
Valentine SANOU / PALM, Enseignante au Département de Lettres modernes
Je suis enseignante au département de lettres modernes, à l’Université de Ouagadougou.
Nous avons appris beaucoup de choses, très intéressantes sur l’histoire du cinéma aussi bien en Europe qu’en Asie en passant par l’Amérique. Nous avons découvert des noms de grands réalisateurs. Nous avons souvent visionné en totalité ou des extraits de films de ces grands réalisateurs qui ont marqué le cinéma mondial. Au cours donc de ce master class, nous avons vu comment ces différentes parties du monde traitent le cinéma et les différentes techniques filmiques. Enfin, avec cette formation, les participants ont été outillés pour aborder désormais les œuvres cinématographiques sur le plan de la critique. Nos attentes sont comblées même si on aurait voulu apprendre également sur le cinéma africain.
Seydou Alcény BARRY, Inspecteur de français
Je fais la critique de théâtre, du Cinéma et des arts plastiques. Je suis par ailleurs un collaborateur du Quotidien “L’OBSERVATEUR PAALGA” et de quelques magasines et revues en ligne.
Le master class qui se tient présentement à “IMAGINE”est vraiment important. D’abord, en partant même du profile du formateur, pour celui qui le connait, sait que Michel FRODON est une grande référence dans le cinéma mondial. Il est Professeur d’Université et un critique qui a écrit dans les cahiers de cinéma
Ce qui m’a beaucoup accroché dans ce master class de Jean Michel FRODON, c’est l’ouverture qu’il nous a faite sur le cinéma asiatique. C’est comme si c’est une planète du cinéma que je ne connaissais pas. Aussi, tous ses discours tenus sur le cinéma étaient ponctués d’extraits de films ou de projection de films entiers; c’est un aspect qui m’a également intéressé. Nous avons découvert beaucoup de films avec lui.
Je souhaite que de telles initiatives se répètent car plus le réalisateur, le technicien ou le journaliste a une grande culture cinématographique, mieux il se défend
C’est dans une ambiance très détendue, empreinte de convivialité et de bonne camaraderie que Jean Michel FRODON a pris congé de ces étudiants”. En attendant les attestations promises par les formateurs et pour marquer l’évènement, une projection du film “la règle du Jeu” a été faite suivie de la photo de famille.
P.K
Quelques images des films visités
