FIRHO 2014 : La thérapie par l’humour

FIRHO 2014 : La thérapie par l’humour

La maison du peuple de Ouagadougou a abritéce vendredi 30 mai 2014, le lancement de la 7e édition du Festival International du Rire et de l’Humour de Ouagadougou (FIRHO). Sur scène, une dizaine d’humoristes se sont succédé pour égayer le public et magnifier l’Art à travers l’humour.

La maison du peuple de Ouagadougou a abrité ce vendredi 30 mai 2014, le lancement de la 7e édition du Festival International du Rire et de l’Humour de Ouagadougou (FIRHO). Sur scène, une dizaine d’humoristes se sont succédé pour égayer le public et magnifier l’Art à travers l’humour.
Guérir les déceptions, les regrets, les remords, … par le rire. Cela est possible grâce au Festival International du Rire et de l’Humour de Ouagadougou (FIRHO). Lors de la levée des rideaux de l’édition 2014 du festival humoristique de Ouagadougou, les meilleurs comédiens du Burkina et de l’Afrique de l’Ouest étaient sur scène pour distiller de la bonne humeur. Des talents confirmés tout comme les talents amateurs se sont côtoyés sur les planches.
Des jeunes ou nouveaux comédiens ont fait découvrir leurs aptitudes d’humoriste à travers leur “ONE MAN SHOW”. Parmi ces néophytes, on a entre autre GSK et Inoussa NIAMPA. Ali ‘’Ponré 1er’’, handicapé moteur et artiste musicien, a fait tordre de rire le public avec son autodérision. Son enfance et le quotidien des handicapés moteur ont été des sujets de distraction et de thérapie. Les autres ont dépeint la situation nationale, la vie au foyer et la condition de la femme.
Plus le temps passe, plus personne ne peut se retenir de rire. La salle de spectacle de la maison du peuple a été embaumée par une certaine hilarité. Les comédiens ont, tour à tour, su inoculer le virus du rire aux spectateurs. Les humoristes confirmés ne se sont pas fait supplier pour donner aux spectateurs ce qu’ils sont venus chercher : la thérapie par l’humour. L’intellectuel KABORE de la Côte d’Ivoire, Tonton Ladji, Souké et Génération 2000 du Burkina Faso, Paracétamol du Mali et le jeune Alexandre du Togo ont tenu en haleine le public. Rire à gogo et applaudissements ont ponctué les différents passages.Ces derniers ont à leur tour abordé des thèmes ayant trait aux violences conjugales, à la crise au Mali, la tension politique au Burkina, l’égoïsme, l’hypocrisie, les filles d’aujourd’hui ont été des sources d’inspiration pour ces docteurs d’un soir. Le public a été ému d’apprendre que malgré le décès de son père dans la matinée du vendredi, Tonton Ladji a tenu à jouer pour lui rendre hommage. Il a tenu à jouer pour l’amour de l’humour et pour que l’âme de son père repose en paix. Une minute de silence a alors été observée.
Pour l’apothéose, le moment très attendu, les spectateurs ont eu droit à la prestation du Marechal Zongo et de son ami Tao. Deux amis, toujours ensemble mais qui ne s’entendent jamais. Tao l’ivoirien est venu en médiateur au pays de son ami Zongo le Burkinabè. Ils ont appelé à la paixet à lutter contre le chômage qui est la principale cause de l’émigration des africains vers l’Europe. Le duo en a profité revisiter certains de leurs répertoires.
L’innovation du FIRHO acte 7 a été sans doute le défilé de mode d’humoristes. Imaginez Souké, Chaud-chaud et autres comédiens en mannequin pour défiler. C’était l’occasion de voir des tenues d’un autre âge, d’une autre époque et d’une autre planète.
Augusta Palenfo, cheville ouvrière du FIRHO, appelle aux soutiens des sponsors et des mécènes pour le développement de la culture au pays des hommes intègres.

Augusta PALINFO
augusta.jpgJe suis contente quand je vois que les gens s’éclatent. J’aime voir la joie autour de moi, les gens être heureux. Au Burkina, c’est très difficile ! il y a plein d’encouragements mais pas d’aides. Il n’y a pas une personne prête pour soutenir financièrement ce festival et c’est très d’hommage. Je lance un appel à l’endroit de tous ceux qui peuvent soutenir la culture à le faire. J’aimerais bien que l’entrée aux spectacles du FIRHO soit gratuite mais malheureusement, il n’y a pas de soutien et pourtant, je dois prendre en charge les comédiens.
Ben Aboubacar

Marechal ZONGO
zongo.jpgJe pense que le FIRHO est une bonne initiative sauf que personnellement, je n’apprécie pas trop la programmation de cette année. Je n’ai pas assisté aux éditions précédentes, mais je trouve que la programmation est un peu trop. Il est minuit et c’est maintenant que le spectacle prend fin. Quatorze humoristes sur scène pour une seule soirée, c’est un peu trop. Sinon l’initiative est louable.

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