Un Festival de percussion qui promet

Un Festival de percussion qui promet

Le FESTIPO, c’est le Festival International de Percussion de Ouagadougou. Ce festival a fait ses premiers pas à Ouagadougou avant d’être délocalisé en 2012 à Djibo, une ville située à 200 km environ de la capitale. Dans un entretien accordé à Artiste-BF, la promotrice Fatimata TAMBOURA fait le point de la dernière édition


Fatimata Tamboura (FT) : Je suis la promotrice du festival de percussion de Ouagadougou (FESTIPO). Disons que le festival a commencé à Ouagadougou mais depuis 2012, il a été délocalisé à Djibo. Le Festival est à sa 5ème édition depuis sa création. Mais pour ce qui est de la localisation, nous sommes à notre première expérience. Notre objectif est de contribuer à la valorisation de la musique traditionnelle, de donner un cadre d’expression à tous les enfants qui aiment la musique et qui n’ont pas eu la chance d’évoluer dans ce domaine.

fatitamboura.jpgART /BF : Pourquoi cette délocalisation ?
FT : A Djibo parce que je suis originaire de cette ville. Mais la principale raison est du fait qu’il y n’a pas de festival de percussion dans cette localité. Je crois qu’il y a un ou deux festivals mais qui n’évoluent pas dans le même domaine que le nôtre. Pour ce qui est du FESTIPO, il est essentiellement un cadre d’éducation et de formation. Nous essayons avec les anciens de passer aux enfants le langage de percussion.

ART /BF : Qu’en est-il du bilan de la précédente édition.
FT : Je me sens moralement grandie au sortir cette première délocalisation à Djibo; c’est une expérience que je ne regrette pas. Le rêve a été réalisé et je suis heureuse aujourd’hui de savoir que j’ai donné quelque chose à des gens qui en avaient réellement besoin.
Comme tous les autres festivals, c’est le financement qui pose problème; c’est une question à la fois difficile et complexe. Les sponsors ne tiennent toujours pas promesse. Souvent, on est obligé de jouer des pieds et des mains pour sauver le festival voire, notre honneur. Par ailleurs, les promoteurs de festival au Burkina ont d’autres soucis et pas des moindres. Pour ce qui est précisément du FESTIPO puisque c’est ce festival qui me concerne, la communication constitue pour nous un “casse – tête chinois”. Comme vous ne l’ignorez pas, les couvertures médiatiques sont payantes; elles sont un passage obligé pour la visibilité de tout évènement. Or, sans soutien des sponsors, sans financement, nous ne pourrons pas bien communiquer sur le festival.

ART /BF : vos projets pour l’avenir.
FT : Je suis au laboratoire pour mettre sur pied une nouvelle troupe avec laquelle nous prévoyons des tournées. Mais pour le festival précisément, il n’y a pas d’innovation majeure. Mon souci c’est d’abord amener la population à comprendre le projet, asseoir le festival et le pérenniser

Propos recueillis par
Jérémie OUEDRAOGO

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