Depuis la 10ème édition du symposium de granite de LAONGO, tout est relativement calme du côté des artisans. Aucun signe, aucun tapage médiatique n’est fait pour attirer les investisseurs étrangers vers Laongo encore moins, annoncer le 11 ème symposium; c’est du moins notre constat. Pour comprendre, nous avons approché un artiste du milieu, un plasticien et pas des moindres. Il s’agit de Sidiki KY, l’un des pionniers du site de granite de LAONGO.
Nous sommes en train de préparer la 11ème édition et on projette la faire au mois de septembre 2014. Pourquoi ? Les précédentes éditions se sont toujours déroulées au mois de février. Or en février 2014, on n’avait pas encore acquis de financement, aucune équipe n’était encore mise en place. Il y a aussi d’autres petites considérations qui ne sont pas à mon avis correctes. J’ose espérer que les uns et les autres vont parvenir à de meilleurs sentiments afin qu’on puisse le faire en septembre prochain..
De quelles considérations faites-vous allusion ?
Ce n’est pas secret ! Vous savez, dans notre petit monde là, il y a des gens qui ne connaissent rien et comme certains ont entrées facilement des portes d’entrée dans l’administration, ils se font passer pour ….des connaisseurs. Tous leurs propos sont donc pris pour argent comptant. C’est pourquoi je crie sur tous les toits afin qu’on tienne les Etats généraux des Arts Plastiques. A partir de ce moment, on sera réuni sous un même toit et on saura qui est qui et qui connaît quoi ?
Avez-vous déjà des pays ciblés pour cette 11ème édition ?
Personnellement, j’ai près de 170 dossiers d’artistes étrangers qui désirent participer à la prochaine édition de LAONGO. Mais je n’ai pas encore fait la sélection. Cependant on compte inviter 15 personnes venues d’Afrique et de 
de l’Occident et 2 du Burkina en particulier.
Quel sera le thème de cette année?
On n’a jamais donné de thème formel. Par contre, un thème pourrait nous guider : la “cohésion”. On parle de plus en plus de convergence et divergence; on peut être divergent sur certaines choses mais il faut converger vers un idéal : faire avancer LAONGO, faire avancer la sculpture.
Votre message ?
Les opérateurs économiques nationaux et les institutions nationales ne voient pas LAONGO comme une activité économique rentable. Pourtant, quand ils reçoivent des amis étrangers, ils sont fiers de les amener à LANGO. Mais il faut qu’ils sachent qu’il y a des gens qui ont travaillé pour que “LAONGO ” existe; en retour, il faudrait mettre les artistes à l’aise pour que le site puisse vivre; autrement, il faut que les institutions de la place nous aident à organiser ces symposiums; LAONGO, j’aime bien le dire, est le seul site de sculpture sur granit au monde. Il y a des petits jaloux qui n’aiment PAS que je dise ça ! C’est parce que c’est au Burkina, sinon, il y a des gens qui ne devraient pas prendre la parole devant nous !
