Le ministre de la culture Abdoul Karim Sango a présidé ce dimanche 28 octobre 2018 la cérémonie de clôture de la 12ème édition du symposium de sculpture sur granit de Laongo. Cette cérémonie a été suivie du vernissage des 17 œuvres réalisées par des artistes Burkinabé et internationaux après un mois de labeur.
Situé à une trentaine de kilomètres au nord-est de Ouagadougou et à 6 km de la ville de Ziniaré, c’est toujours avec émerveillement que l’on découvre les chefs-d’œuvre de ce musée à ciel ouvert et unique du genre dans le monde. Il s’étend sur une superficie d’environ 1 km2 au milieu de hautes herbes.
Depuis sa création, le site de Laongo enregistre plus de 400 œuvres d’art sur granites. A cela s’ajoute au titre de 2018, 17 œuvres réalisées par des artistes sculpteurs venus de France, de la Côte d’Ivoire, de la Slovénie, du Mexique, du Canada , de la Calédonie, du Sénégal, du Benin, de l’Espagne, de l’Autriche et du Burkina.
Il s’agissait pour les artistes sculpteurs, grâce à l’imagination et leur créativité de rendre vie à des blocs inertes et cela, dans un délai d’un mois. Plusieurs thèmes sont abordés dans ces réalisations parmi lesquels on peut citer l’argent, le pouvoir, la femme, l’amour, les masques, l’environnement, le retour à nos racines et des hommages….
Le coup de cœur de cette année est la sculpture d’Oumar Pouye du Sénégal qui a réalisé un portrait sur le Capitaine Thomas Sankara. « Pour une première, je suis très heureux d’avoir pu réaliser cette œuvre. Je souhaite immortaliser toutes les grandes figures africaines. On a vu beaucoup de sculptures ici. Des formes, des visages, des abstraits maintenant, il reste à rendre hommage à ces grandes figures africaines telles que Mandela et Lumumba, Senghor qui ont donné leur vie pour l’Afrique », explique l’artiste.
Pour le ministre en charge de la culture face aux résultats des différentes œuvres c’est une satisfaction totale. « On remarque que le site s’est considérablement enrichi en ouvrages de belle facture qui sont l’expression du talent artistique de nos artistes. Nous sommes très satisfaits des ouvrages qui ont été créés par les artistes. On y retrouve des hommages à nos héros nationaux comme Thomas Sankara, à la femme, au masque etc. Globalement, on peut dire que cette 12e édition est un succès. Nous espérons que la 13e édition sera meilleure à celle-là ».
Pour le commissaire de l’exposition Sidiki KY, il se dit être fier pour la première fois depuis le premier Symposium créé en 1989. « C’est la première fois que je peux dire que suis satisfait. Je n’ai jamais osé dire que je suis fier parce qu’il y a tellement d’adversité et de conneries. Mais cette année, je peux dire que je suis fier de ce symposium ».
La cérémonie de clôture a été articulée par des prestations d’artistes, une remise d’attestation et de présents aux sculpteurs.
En termes d’allocution, Thomas Petit de la France représentant les artistes a remercié le gouvernement pour les avoir invités à ce symposium mais a aussi relevé quelques difficultés dans les réalisations des œuvres à travers le manque de matériels adéquats et de qualité qui faciliterait le travail des artistes pour les prochaines éditions à venir.
Quelques images du symposium de Laongo 2018