En prélude à la 3ème édition du FEMULIG ( Festival de la Musique Live de Goughin ) qui se tiendra du 30 novembre au 02 décembre 2018, l’association L’Ensemble Musical Le Levain du Burkina Faso, initiateur dudit festival a organisé une conférence de presse le mardi 30 octobre 2018 à l’INAFAC pour informer la presse sur les grandes articulations de la troisième édition dont le thème est ” rôle et place du musicien instrumentiste dans le rayonnement du paysage musical burkinabè. “
L’Ensemble Musical Le Levain du Burkina Faso ( EMUL-BF) est une association d’instrumentistes composée de professionnels et de sympathisants. L’association qui existe depuis 11 ans entend valoriser les musiciens instrumentistes, la musique live et le chant profane ou la chorale.
Le coordonnateur général de l’association Maximilien Aristide SOME nous fait la genèse : “c’est suite à un constat que le choix du thème a été fait. Il y a beaucoup d’artistes qui sont au Burkina Faso mais les instrumentistes ne sont pas considérés. On voit celui qui chante mais pas celui qui est derrière. Et aujourd’hui, on a remarqué que le Play-back prend du terrain au détriment de la musique live ou vivante. Je n’ai rien contre le play-back. Mais il faut amener les gens à vivre des musiques réelles et ce combat, nous nous l’avons commencé en initiant ce festival.”
Le coordonnateur a aussi relevé au cours de cette conférence les difficultés auxquelles font face certains instrumentistes “les musiciens instrumentistes font généralement face à des difficultés pécuniaires. Ils n’arrivent pas à vivre de leur art, la preuve, la majeure partie des membres de notre orchestre travaillent. Nous ne sommes pas des professionnels, nous ne pratiquons pas de la musique tous les jours même si nous l’aurions voulu. Mais nous avons eu le courage de commencer ce combat parce que nous pensons qu’en valorisant le “live”, c’est venir en aide à plusieurs familles. Le “LIVE”, c’est tout au minimum 5 personnes donc 5 familles en raison d’un membre par famille à nourrir.”
Pour cette 3ème édition, 4 000 festivaliers sont attendus du 30 novembre au 02 décembre 2018 pour trois jours de “live” à l’INAFAC. Au programme, un plateau artistique composé uniquement de musique-live. En termes d’innovation, des conférences-débat sur le thème, des masters class, atelier d’échanges entre musiciens-chanteurs et instrumentalistes. Des trophées “Tam-tam” par catégories seront décernés aux meilleurs instrumentistes. Enfin, l’Orchestre Bella Mando (100% féminin) de Côte d’Ivoire est également attendu.
F.BARRO
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