Voici maintenant vingt ans que l’institut « Imagine » participe à l’éclosion de talents dans les métiers du cinéma au Burkina et en Afrique. Des années ponctuées de victoires, d’échecs, de peur, et surtout d’ambition et de persévérance. Pour les promoteurs de ce tremplin, cela se fête. Et de quelle manière ? A travers deux journées de réflexions sur le développement des stratégies de formation initiale mais aussi continue, des acteurs de ce domaine culturel. Les activités débutent ce mercredi 22 février 2023.
Les réflexions qui seront menées durant ces journées gravitent autour d’une unique préoccupation : ouvrir le champ des collaborations entre l’« Imagine » et les instituts de formation académique initiale et continue au métiers du cinéma ou de l’administration, tels que l’Institut supérieur de l’image et du son (ISIS) et l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM).
Pour Gaston KABORE, Directeur Général de l’institut « Imagine », il s’agit concrètement de réfléchir ensemble sur de nouvelles stratégies qui permettront d’augmenter et d’améliorer la production cinématographique au Burkina, surtout à la veille du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Ce sont des échanges participatifs entre les étudiants du domaine du cinéma, les formateurs, ainsi que les acteurs de l’administration. Ces derniers ne sont pas souvent impliqués dans le processus de développement du cinéma burkinabè. Une réalité que regrettent les initiateurs de ces journées de réflexion, dont le Directeur Général de l’ENAM, Jacob Yarassoula Yarabatioula.
Celui-ci souhaite que son institut participe encore plus à l’essor du cinéma burkinabè à travers l’enrichissement de la formation qu’elle offre, en y ajoutant notamment des outils pédagogiques en lien avec les métiers du cinéma. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a entrepris d’accueillir ses nouveaux étudiants pour la rentrée académique 2022-2023, avec une projection cinématographique (qui sera ensuite intégré au programme de formation des apprenants).
« Notre objectif est d’amener tous les acteurs qui passent par l’ENAM à avoir une certaine sensibilité pour le secteur de la culture, car nous formons des gens qui deviennent plus tard des Préfets, des Secrétaires Généraux de gouvernement, des Secrétaires Généraux de provinces ou de régions, des administrateurs civiles, des Magistrats ou des Greffiers, etc., et qui voient tout ce que nous faisons dans le secteurs de la culture. S’ils sont suffisamment sensibilisés sur la question, ils ne vont pas le négliger. C’est pourquoi nous pensons que la question de culture, globalement, sera une question transversale dans la formation des apprenants et élèves fonctionnaires à l’ENAM », a-t-il déclaré. Ces journées de réflexion vont permettre de mettre en place une collaboration entre l’ « Imagine » et l’ENAM, qui permettra au second de former des cadres aptes à accompagner convenablement le secteur culturel, dans leurs futures fonctions.
Pour le Directeur Général de l’ISIS qui participe à la rencontre avec des étudiants de son institut, il faut réfléchir sur l’accompagnement des apprenants, tant en classe que sur le terrain lors de leurs stages d’apprentissage. Il n’oublie pas d’interpeller les apprenants sur leur sens de la responsabilité dans le processus d’apprentissage. Tout cela rendrait la chaine de formation plus efficace.
L’Imagine et ses partenaires sont soutenus dans leur démarche par son ministère de tutelle de la culture, comme l’assure le Directeur de Cabinet du ministère en charge de la culture, Atéridar Galip SOME. Pour le porte-parole du ministère, l’initiative est à encourager car « la quête de l’excellence est la clé pour les étudiants et les structures de formation. ».
Kevine Elodie ZABA.
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