Le festival série serie de Ouagadougou : un pont interculturel entre l’Europe et l’Afrique

Le festival série serie de Ouagadougou : un pont interculturel entre l’Europe et l’Afrique

Oumar DAGNON fait partie des géniteurs du festival série series tenu à Ouagadougou du 27 Février au 1er Mars 2018. En effet, il est avec Issaka SAWADOGO les deux pièces principales qui ont délocalisé le festival série series de Fontainebleau en Afrique. Producteur et réalisateur, notre invité est aussi le promoteur de la société de production “œil3production” et membre fondateur de Africasting International management. Après avoir porté et muri  le projet série series pendant au moins six mois, l’accouchement a été presque sans douleur. Aujourd’hui, ce festival selon DAGNON, se positionne comme étant un véritable pont inter culturel entre l’Europe et l’Afrique.

Omar DAGNON : réalisateur

ArtistesBF (ArtBF) : Vous êtes avec Issaka SAWADOGO à l’origine de la création du festival séries-series de Ouagadougou. Comment appréciez-vous ce premier accouchement ?

Oumar DAGNON : Aujourd’hui, c’est vraiment  une grande fierté pour nous de pouvoir tenir cette première édition; ce n’était pas du tout évident qu’elle puisse se tenir dans les conditions actuelles. Tout est parti de la séries-series de Fontainebleau  et nous avons  décidé d’organiser un festival similaire à Ouagadougou; c’était en présence de tous les professionnels européens. On n’était pas trop sûr de le réussir parce qu’on n’était plus qu’à six mois de la date qu’on s’était fixée.

Aujourd’hui, on constate que l’idée a pris forme, les professionnels sont là, l’ambiance est bon enfant.  Le plus important pour moi, c’est de constater qu’il y avait des rencontres réellement professionnelles. C’est cet esprit de partage d’expérience qui a été à mon avis valorisé.  Pour un premier  coup, je pense réellement qu’on a réussi le pari même si on n’a pas eu d’accompagnement de partenaires locaux. Mais nous pensons que ça viendra avec le temps.

ArtBF : Une idée est de créer un festival et l’autre est de pouvoir résister et le pérenniser. À votre avis quels vont être les chances de réussite pour ce festival pour les années à venir ?

Oumar DAGNON : Je pense que déjà les africains avaient même besoin d’un festival du genre. Aujourd’hui, les salles de cinéma sont fermées, il n’y a pas trop d’espace d’expression. Beaucoup de réalisateurs sont en train de revenir  vers la télévision. Je  crois que ce festival vient combler un manque à gagner. Certes que ce n’est pas une concurrence avec le FESPACO, loin de là; nous sommes plutôt des partenaires.

Mais véritablement, notre souhait n’est pas seulement de se cantonner à Série Series de Ouaga. C’est surtout également  de pouvoir se rendre à Fontainebleau avec des projets sous le bras.  A travers série series de Ouagadougou, nous voulons établir un pont interculturel entre l’Europe et l’Afrique.

Et dans les prochaines années, je ne doute pas que les sponsors mettront les bouchées doubles pour nous soutenir parce qu’ils auront vu ce dont nous sommes capables.  Pour ma part,  je suis optimiste que ce festival  va s’enraciner et peut être que Dieu nous donnera la force de fêter les 50 ans de Série Series à Ouaga.

Propos recueillis par Patrick COULIDIATY

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