Circulation routière : Les caniveaux à ciel ouvert, des dangers permanents

Circulation routière : Les caniveaux à ciel ouvert, des dangers permanents

La ville de Ouagadougou se fait de plus en plus belle et cela n’est plus un secret. Les artères principales, après avoir subi des dégradations liées aux pneus incendiés pendant les marches-meetings, les nuits et les journées insurrectionnelles se reconstruisent progressivement dans la capitale burkinabè. Certaines routes qui étaient, jusqu’à une période récente  difficiles d’accès à cause des nids de poules ont été également reprises à souhait.  Ouagadougou retrouve ainsi et de manière progressive son sourire d’antan. Seulement, voici le hic ….!

Il était environ 5h du matin lorsque cette voiture qui avait à son bord 5 personnes terminait sa course dans ce caniveau©ArtistesBF 2018

 l’absence de garde-fou à certains endroits de cette voie commande une extrême prudence de la part des conducteurs

Le hic c’est justement toutes ces routes bitumées dont les bas-côtés ont des caniveaux à ciel ouvert. Certes qu’ils ont été expressément aménagés pour faciliter le drainage de l’eau de ruissellement. Mais le fait de les laisser à ciel ouvert n’est pas sans danger pour les usagers de la route et des familles environnantes. Le nouveau bitume longeant par exemple le cimetière de Dagnoen au croisement du boulevard circulaire en passant par la maison de la femme, est l’une des voies sur laquelle une extrême prudence est recommandée.

Le manque d’éclairage, l’absence de garde-fou à certains endroits de cette voie, les caniveaux construits et laissés à ciel ouverts sont autant d’éléments qui confirment la dangerosité de cette voie surtout en circulation nocturne. Selon les riverains, plusieurs usagers de cette route ont trouvé la mort dans ces caniveaux qui se présentent comme des tombeaux ouverts.

Les caniveaux à ciel ouvert, des dangers permanents pour la population©ArtistesBF 2018

Le dernier accident en date est celui du 13 décembre 2018 où un automobiliste a encore fini sa course dans un des caniveaux de la voie. C’était aux environs de 05h du mat. lorsque l’accident s’est produit. Sur les lieux où une grue s’apprêtait à extirper le véhicule, nous avons d’abord pensé à un “chauffard” ou un noctambule qui avait perdu ses esprits. “N’est-ce pas mon tapis de prière que vous voyez là” nous cria le conducteur avec désinvolture ; une manière de nous dire qu’il n’était pas sous l’effet de l’alcool.

Le problème était donc ailleurs. Le récit des faits avec Yacouba ZAMPALIGRE, le conducteur du véhicule à l’extrême gauche sur l’image.

Le conducteur est sorti indemne ©ArtistesBF 2018

Je revenais d’un voyage sur l’axe Koupéla-Ouaga. Au niveau du croisement de l’axe Ziniaré, je sentais la direction balancer de gauche à droite. Mais quelques temps après la panne a disparu. Et tout allait assez bien. C’est au moment où j’ai emprunté cette voie que la panne est revenue mais cette fois de façon brutale. Et je n’ai même pas eu le temps de réaliser ce qui se passait. En fait, je n’ai plus rien compris. Je ne sais pas ce qui s’est passé, je n’ai pas su non plus qui m’a fait sortir des décombres. Mais je tiens à vous rappeler que je n’étais ivre. La preuve, vous pouvez même constater mon tapis de prière sur le tableau de bord du véhicule”, nous dit-il avec fierté .

Glwadys RoseMonde

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