Les journées portes-ouvertes sur le Bureau Burkinabé du Droit d’Auteur (BBDA)

Les journées portes-ouvertes sur le Bureau Burkinabé du Droit d’Auteur (BBDA)

C’est bien fini la fête au Bureau Burkinabé du Droit d’Auteur (BBDA). En effet, les lampions se sont éteints ce vendredi 23 Septembre 2016 par la dernière conférence de presse en liste. Au terme de trois jours d’échanges et de débats à bâtons rompus, les créateurs et le public ont découvert le fonctionnement du BBDA à travers ses directions et de nombreuses thématiques.


« BBDA et les utilisateurs d’œuvres », « BBDA et douanes : états des lieux et perspectives », » La répartition des droits d’auteur » tels étaient les thèmes qui ont fait l’objet d’échanges entre les conférenciers et les acteurs culturels. Pour le directeur général de l’institution, Walib BARA, l’objectif de ces journées portes- ouvertes est de tendre vers une meilleure compréhension du droit d’auteur afin qu’il soit plaisant et non contraignant. « Il faut que les gens sachent et comprennent pourquoi ils paient des droits », a-t-il indiqué.
Retour sur le contexte et la justification des journées avec le premier responsable du BBDA, Waliba BARRA :
« Le BBDA existe depuis 1985. Il a aujourd’hui 31 ans. Malheureusement, ses missions sont très peu connues du grand public de façon générale mais aussi des différentes parties prenantes que sont les artistes, les créateurs et les utilisateurs des œuvres de l’esprit. Il était important pour nous de s’ouvrir à ses parties prenantes à travers des journées de promotion des droits d’auteurs.
Tous ces thèmes traduisent notre volonté de nous inscrire dans un mode de gouvernance qui nous exige la recevabilité et la réputation. Aujourd’hui, nous avons la charge de la gestion des créateurs et c’est tout un devoir pour nous de leur expliquer le fonctionnement. Plus ces créateurs ne sont bien informés, mieux ils seront nos relais ou nos ambassadeurs », a fait savoir Walib BARA.

walib_01.jpgEnfin la nuit du droit d’auteur que nous organisons sera subdivisée en deux articulations majeures. C’est d’abord la remise d’attestations à des structures ou à des institutions qui ont toujours accompagnées le BBDA pendant ses 31 ans d’existence. Seront distingués au cours de la nuit du droit d’auteur, des créateurs qui se sont illustrés par leur savoir-faire, les utilisateurs d’œuvres qui se sont montrés très citoyens vis-à-vis du BBDA en payant régulièrement leurs droits. Ce sont de bons exemples qu’il faut encourager afin que d’autres puissent suivre le pas. Enfin, il y a la levée de fonds pour les créateurs âgés. Il s’agit de ces personnes qui ont porté le flambeau du Burkina sur la scène nationale et internationale tels Idrissa OUEDRAOGO qui gravissent les marches de Cannes, Sidiki KY qui sculpte même dans la neige et qui a été gouverneur des années durant au Canada et Jacques GUINGANE qui a posé les premiers sillons du BBDA sur le plan juridique. Avec leur âge très avancé, certains d’entre eux font souvent face aux vicissitudes de la vie, laissés à eux-mêmes et c’est une situation qui nous touche. Donc, la levée de fonds est une forme d’assurance et de prévoyance sociale. Nous souhaitons qu’au cours de cette nuit de solidarité qui est placée sous le haut patronage du Ministre en charge de la Culture et le parrainage du Ministre de la justice, de la promotion des droits civiques, que les burkinabé fassent parler leur cœur afin de recueillir des fonds pour reverser à ces personnes qui font la fierté de notre pays », a-t-il poursuivi.
Cette première édition des journées sur le BBDA restera une étape repère dans l’histoire de cette structure aussi bien pour les initiateurs que pour les créateurs. comedien.jpgPour Roger SANI, c’est l’occasion rêvée pour que tout ce qui est « Art » se retrouve. « C’est l’occasion rêvée pour que comédiens, musiciens, artistes plasticiens, tout ce qui est Art de se retrouvent pour échanger sur leur avenir commun. Cette conférence m’a apporté beaucoup de choses. D’abord, un éclairage parfait sur la piraterie, sur l’intervention même de la douane contre les fraudes et les pirateries. Je suis outillé et je comprends mieux parce que je ne savais pas qu’en tant que simple comédien, je pouvais être utile dans la lutte contre la fraude ou la piraterie » s’est-il exclamé.
saf3-2.jpgJe viens d’avoir plus d’éclaircissement sur le fonctionnement même du BBDA a dit Safoura KABORE. « Notamment le rapport entre le BBDA et la douane. C’est facile de se plaindre tout le temps en disant que le BBDA ne fait pas le travail mais avec cette conférence, on se rend compte que le travail ne situe pas seulement qu’au niveau du BBDA. C’est toute une chaine, un processus qui se déroule à plusieurs niveaux ».
En attendant les cent jours butoirs que Walib BARA s’est donné pour relever les défis, on peut dire que les lignes bougent et avec ce grand élan, nous ne doutons pas que son objectif d’atteindre 50 millions dans les 100 premiers jours sera atteint.
Patrick COULIDIATY

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