Maatikara, artiste musicienne : “Déjouer tous les pronostics…”

Maatikara, artiste musicienne : “Déjouer tous les pronostics…”

Le 17 décembre 2015 l’artiste musicienne Maatikara était face à la presse pour présenter son nouvel album “maman”. Epouse d’Abdoulaye DIALLO MENEZ,( l’homme de Jazz à Ouaga ou de Ciné Droit Libre), Aida NIATA, son nom à l’Etat civile nous entraîne cette semaine dans les coulisses d’une carrière qui l’enflamme depuis sa tendre enfance. Son nom d’artiste Maatikara est déjà suffisamment évocateur. Lisez plutôt !


Aida NIATA (AN.) : l’Etat Civil, c’est Aida NIATA. Le nom Maatikara nous vient de l’Egypte pharaonique. Dans l’Egypte pharaonique, il y avait ce qu’on appelait la “Maat”, qui était comme un symbole qui incarnait toutes les valeurs comme la justice, l’égalité, la vérité et “ikara” signifie “celle ou celui qui vient de”. Donc “Maat-ikara”, c’est celle qui vient de la Maat, qui est éprise de paix, de justice et d’égalité. On m’a proposé ce nom parmi tant d’autres, le sens m’a frappé et je me suis dit que ça pourrait mieux refléter ce que j’aimerais faire véhiculer à travers ma musique.
Art. : Comment êtes-vous rentrée dans la musique?
AN : J’aime bien écouter la musique et elle me passionne depuis l’enfance.
Après le Bac, j’ai commencé des études de droit avant de me réorientée en communication où je suis sortie avec un master en communication.
L’aventure musicale a véritablement commencé en 2005 lors de la compilation “Burkina Mousso”. J’ai eu la chance d’y participer aux côtés des grandes sœurs comme Djata, Jeanne Bicaba, Amity Meria, Mariam Rovane. Adjiet moi étions les nouvelles “recrues”. En 2011, j’ai encore participé au concours de musique lancé par Seydoni PRODUCTION. Sur les 250 candidats, j’ai figuré parmi les 20 premiers pour bénéficier de la réalisation d’un album solo par Seydoni.
Art. : Pourquoi avez-vous choisi de faire la dédicace de votre album en dehors des locaux de Seydoni comme cela se fait d’habitude ?
AN : La cadre dans lequel j’ai fait la dédicace est tenu par une grande amie. Je crois que c’est une manière de mettre cette amie en contact avec mon producteur. L’intérêt était de pouvoir faire découvrir son cadre qui, du reste est très joli et convivial.
Art. : Quel est l’apport de votre époux dans votre choix?
maaty3.jpgAN : Depuis ma tendre enfance, c’est ma mère qui a été la première à m’encourager, qui m’a toujours dit de chanter si cela me plaisait et après son décès, j’avais quelque peu raccroché. C’est une histoire de passion, j’adore chanté. Je passe mes journées à chanter. Je chante pendant que je fais la cuisine ou la lessive.
Art. : Pourquoi dites-vous que c’est votre maman qui a été la première à vous soutenir ? Et votre époux ?
AN : J’ai rencontré Abdoulaye qui m’a aussi poussé en me disant que j’ai du talent et que si je sens que c’est ce que j’aime, il valait mieux d’essayer. Il m’a dit que même si ça ne marche pas, je pourrai au moins dire un jour que j’ai essayé. Mon époux, c’est mon roc.
Quels sont les structure qui ont accompagné la réalisation de votre album?
AN : L’album a été entièrement produit par Seydoni Burkina. Je n’ai déboursé aucun centime. Les artistes comme Soum Bil, Smockey, DJ Djeff, qui ont fait les featuring avec moi n’ont pris aucun centime. Ils l’ont fait généreusement et cela a été pour moi une générosité artistique incroyable. J’aimerais une fois de plus et par votre canal, leur dire merci.
Art. : Quels sont les perspectives pour votre nouvel album?
AN : Nous sommes en train de boucler le deuxième clip qui sera aussi proposé aux chaines de télévision. Nous avons aussi des émissions radio et télé qui sont en cours de programmation et des cafés concerts en vue.
Art. : Quels sont vos messages de vœux à l’endroit de vos fans, de votre famille, de vos amis?
AN : Je souhaite que mon mari et moi puissions déjouer tous les pronostics qui disent qu’une femme artiste dans un foyer, ça ne marche pas.
Artistesbf

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