Société : Pourquoi cette sage femme s’est reconvertie dans le secteur agro-alimentaire ?

Société : Pourquoi cette sage femme s’est reconvertie dans le secteur agro-alimentaire ?

Retraitée depuis 2020 en effet, madame ZONGO refuse la fatalité, entendez par là, ce vieillissement psychologique précoce qui bloque les initiatives et le développement personnel. A l’instar de ces consœurs de l’Association des femmes entrepreneures retraitées de la cité 1200 logements de Ouagadougou, Rosalie ZONGO se bat pour libérer d’incroyables talents que son métier de sage femme a étouffés des années durant. C’est ainsi qu’elle a créée en 2020, sa structure dénommée « Rosa Production Bio ».

«  La retraite n’est pas un mouroir… »

Ce propos est de Rosalie ZONGO, une sage femme reconvertie dans le secteur agro alimentaire pour dit-elle, occuper utilement son temps. Repérée lors des journées des femmes entrepreneures retraitées de la dite Association, Rosalie ZONGO  à travers cet entretien nous parle de sa passion.

Créée après sa retraite en 2020, « Rosa production Bio » était selon sa promotrice de pouvoir s’occuper pour ne pas rester dans l’oisiveté. « L’oisiveté est mère de tous les vices. Contrairement à  ce que certains pensent, la retraite n’est pas un mouroir. Il faut simplement la rendre utile », martèle notre invitée.



La retraite n’est donc pas un mouroir et Dame ZONGO en est convaincue. Et la solution n’est pas de rester à se tourner les pouces, il faut plutôt initier des activités pour ne pas rester à la remorque des autres,  ni  réduite à une quelconque mendicité. « Je ne veux pas être dépendante de quelqu’un », nous répète Madame ZONGO.

Son parcours professionnel

Et pour ce faire, elle commercialise des gâteaux particulièrement des madeleines qu’elle place  dans les écoles,  dans les alimentations et dans les boutiques de la place.  Mais sa passion ne s’arrête pas là. Elle veut aussi transformer …

« Je voudrais également m’investir dans la transformation parce que la transformation, c’est vraiment une passion pour moi. Depuis 2003, quand j’étais directrice régionale de la promotion de la femme dans la région du Nord, c’était un cri de cœur parce qu’au Yatenga, je voyais qu’à des périodes de l’année, il y avait vraiment des légumes en abondance et de pénuries de légumes à certains moments de la même année. Et mon idée était de pouvoir trouver les voies et moyens pour transformer les légumes, les conserver et les utiliser pendant les périodes de pénurie »

Voici un rêve qui est certes noble ; mais faut-il encore avoir les moyens de le réaliser. En effet, la transformation des légumes va au-delà de la simple passion et nécessite énormément de moyens.

Après avoir brillamment expérimenté la transformation de quelques produits telles les tomates, les pastèques en sirop et le séchage du gombo, les oignons et autres poivrons,   Dame ZONGO est certaine de pouvoir mieux faire si elle bénéficiait d’un appui, un soutien qui lui permettra de passer des ménages (son public cible actuel) à une clientèle  sur l’échelle l’internationale.

« Les bocaux coûtent excessivement chers » selon Rosalie ZONGO.

Mais qu’à cela ne tienne, son souhait  ne serait pas seulement que financier, Rosalie ZONGO évoque également  la difficulté de s’approvisionner en matériels de conditionnement. « Mes difficultés sont certes d’ordre financier. Mais le gros problème au niveau de la transformation, ce sont les contenants. Parce que les bocaux coûtent excessivement chers », a-t-elle laissé entendre.   

Nous osons espérer que le cri de cœur de Madame ZONGO ne restera pas vain dans le contexte mondial actuel où la femme est mise de plus en plus à l’avant pour son atomisation économique à travers l’entreprenariat féminin. Connaissant bien la solidarité entre les femmes, il ne manquera pas des femmes dans le monde pour la soutenir; ne serait-ce que déjà en commençant par  lui  fournir quelques bocaux. Nous le disons parce que nous croyons qu’ « Après le verbe aimer, aider devrait être le plus beau verbe du monde ».

Bon vent à Madame ZONGO

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