De nombreux pays africains sont confrontés à la question de l’identité nationale dans un monde globalisé où les valeurs traditionnelles sont souvent négligées. Cependant, le Burkina Faso a décidé de lancer une initiative pour renforcer les liens entre les citoyens et leur patrimoine culturel.
Pendant deux semaines, les autorités burkinabè ont pris des mesures visant à promouvoir les actes citoyens et le respect des traditions locales. Du 25 mars au 9 avril 2024, chaque Burkinabè est invité à porter fièrement sa tenue traditionnelle et à honorer ses obligations fiscales, dans un effort conjoint pour revitaliser l’identité nationale et renforcer l’unité du pays. Nous avons rencontré quelques citoyens ouagalais pour recueillir leurs avis sur ce sujet. Lisez plutôt…
Selon Hamadou Zombré, c’est une bonne chose compte tenu de la situation actuelle du pays : « J’applique la citoyenneté depuis que je suis au Burkina. Depuis que j’étais actif, je payais spontanément mes taxes de résidence, même après ma retraite. Chacun doit accomplir des actes patriotiques, ce qui est d’ailleurs exigé en raison de notre situation actuelle. La situation politique et sécuritaire nous oblige à nous soucier de nos voisins et des autres. J’apprécie absolument cela, et cela devrait être le cas tous les jours. » a t’il déclaré
Pour Ablassé Wango, la semaine de la citoyenneté consiste à réaliser un certain nombre d’actions pour le bien-être du pays : « La semaine de la citoyenneté a été déterminée par les autorités pour permettre aux citoyens de manifester leur attachement à la République. Cela implique un certain nombre d’actions, telles que le port de tenue vestimentaire traditionnelle et le payement des taxes. C’est une manière de poser des actions qui contribuent à la citoyenneté. Comme vous pouvez le voir, je suis en tenue traditionnelle pour respecter nos valeurs culturelles, car c’est très important. » a t’il a affirmé.
Selon Justin Guetin, le citoyen doit être un exemple pour les autres : « La citoyenneté consiste à être un modèle dans votre vie, à être un témoin pour les autres compatriotes, vos voisins, vos collègues de travail. Je pense que cette décision de l’État doit être saluée, car elle renforce la cohésion sociale et la paix dans notre pays. La promotion de nos valeurs culturelles peut nous aider à surmonter cette crise, et chacun doit y contribuer. » a expliqué.
Si, pour certains, le respect des valeurs de la société est primordial pour une bonne citoyenneté, d’autres ne savent pas ce qu’est la citoyenneté.
Pour Wendmi Comberé, c’est la première fois qu’elle entend parler de citoyenneté : « Je ne sais pas ce que c’est que la citoyenneté. C’est la première fois que j’entends parler de ça. C’est vraiment compliqué de faire quelque chose que l’on ne connaît pas. » a t’elle laissé entendre.
Cette campagne ne se limite pas à une simple exhibition des traditions, mais vise également à promouvoir le vivre ensemble, la cohésion sociale et la paix dans le pays.
Pauline DABIRE
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