La talentueuse présentatrice évènementielle de la Télévision Nationale du Burkina, Ursula Maguy Leslie OKA, connue des téléspectateurs du Burkina et d’ailleurs par ses émissions télé, s’est prêtée à nos questions à l’occasion du lancement de Faso Académie Edition 2009. Notre bien heureuse invitée nous a fait beaucoup de confidences dont la plus importante est celle que nous pourrions appelé « le rêve de Maguy » En effet, Maguy Leslie OKA refuse de tomber dans l’auto-satisfaction, elle pense qu’elle peut encore mieux faire, encore plus … et toujours plus ! Elle rêve même de devenir comme cette célèbre actrice, productrice et animatrice américaine Oprah Gail Winfrey, l’une des premières femmes noires à être devenue milliardaire, grâce notamment à ses activités de productrice et classée en 2007 comme la célébrité la plus puissante au monde par le magazine Forbes . Voilà l’essentiel de notre entretien:
Artistebf (Art) : Bonjour Madame, merci de nous recevoir . Pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?
MLO : Je suis Ursula Maguy Leslie OKA . Je fis entièrement mes études secondaires et supérieures à Abidjan et une partie à la faculté de droit de Ouagadougou. Depuis 1996, Je suis à cheval entre la RTB, Canal Arc – en – Ciel, et quelques fois sur la Radio Nationale avant de rejoindre en 1998 la Télévision. A l’heure actuelle, mes émissions radiophoniques sont momentanément suspendues et je compte très prochainement proposer à la hiérarchie de cette structure, des chroniques radio en lieu et place. En attendant, j’anime toujours quelques émissions à la télé. En marge de toutes ses activités, je travaille Air Burkina, au service communication.
Artistebf (Art) : Aujourd’hui par le canal de la télévision, vous vous êtes imposée dans le paysage médiatique par la facilitée avec laquelle vous communiquer. Comment êtes arrivées là ? Est-ce un don ou un secret caché à quelque part ?
Maguy Leslie OKA (MLO) : (Rires) Avant de vous répondre, je voulais, si vous le permettez, vous faire de petites confidences. A cause de l’audio visuelle, j’ai sacrifié mes études de droit. J’étais simplement présente de corps à l’université, mais pas de cœur ! Mon dada, c’était l’audio visuelle. Tous les soirs après les cours, je ne manquais pas de faire des tours dans les stations de radio FM, vers JAH PRESS qui travaillait à Radio Energie, aujourd’hui devenue « savane FM ». S’il y a un secret, je dirai peut-être que j’avais des prédispositions. Je crois qu’en toute chose, il faut aimer ce qu’on fait pour évoluer. Et ça, c’était mon premier atout, parce que j’aimais bien l’audio-visuelle. Ma 2ème force, j’avais la voix. Mon 3ème atout, c’est qu’en radio comme en télé, je ne n’avais pas de difficultés d’expression. Même quand il m’arrive de faire de faux pas sur scène, je sais comment surmonter l’obstacle. En fait, j’ai toujours été « yeeré » (à l’aise) dans mes présentations. Enfin, pour mieux apprendre, je me cultive à travers la lecture, la télé, la radio et même dans le domaine sportif, tout est prospecté !
Artistebf (Art.) : C’est donc l’audio visuelle ou rien ! Cette passion vous coule dans les veines au point que vous avez tout sacrifié. A l’opposé, vous avez la renommée qui vient comme une récompense au sacrifice consenti. Il ne reste peut-être plus que la décoration ! Peut-on dire que vous êtes bien comblées ?
MLO : Comblée c’est trop dire ! C’est comme si je tombais dans une autosatisfaction ! J’ai omis de vous dire que dans la perspective de la perfection, je n’hésitais pas à aller vers les aînés comme Gnama Drabo PACO …
Art. : … Et aujourd’hui, on dirait que l’élève veut dépasser le maître ?
MLO : (Rires) Non pas du tout (rires) ! Mais la formation que Gnama PACO me donnait était si dure que j’avais souvent les larmes aux yeux. Je ne comprenais pas pourquoi il était si dur dans cette formation de présentatrice culturelle. Il n’était d’ailleurs pas le seul ! J’avais aussi la chance d’avoir d’autres encadreurs comme Boureima DJIGA, Mr Barry et Victorien Marie HIEN (côté sport). Je pense aussi à l’homme du Kundé, Salfo SORE (JAH PRESS), qui m’a permis de poser pour la première fois ma voix en radio, enfin, Papus ZONGO qui m’aide toujours à parfaire mes présentations.
Art. : Si ce n’est pas Pierre c’est donc Paul ! si vous ne reconnaissez pas que vous êtes comblée, vous avez quand même atteint un objectif !
MLO : Là non plus ! je n’ai pas encore atteint mon objectif (rires) .Mon objectif, vous savez quoi ? Je rêve d’être comme cette grande journaliste américaine « OPRAH » (rires). C’est mon idole ! Je suis tellement mordue de son style, que mon entourage a fini par me découvrir et m’appelle déjà par ce nom. !
Art. : Dans ce métier, qu’est-ce qui est le plus dur pour vous ?
MLO : Dans la vie tout est dur et on doit se battre tous les jours pour s’en sortir !. Heureusement que dans le cadre de mes présentations et des show télé, certaines stylistes comme Aïssata TAMBOURA, Clara LAWSON, KORO, et BASSEMSE m’ont toujours soutenu pour ce qui est de l’habillement. Il en ait de même pour mes coiffures qui, pour la plupart sont prises en charge gratuitement par Mamy Coiffure. Je profite d’ailleurs de votre micro pour dire grandement merci à tous ces stylistes.
Art. : Bientôt c’est Faso académie. Nous imaginons bien qu’une telle manif draine beaucoup de sous. Entre nous, combien peut-elle coûtée ?
MLO : Je préfère vous renvoyer au Directeur commercial pour débattre de cette question. C’est énorme, c’est vrai ! et on a peu de partenaires. Je lance d’ailleurs un appel à toutes les bonnes volontés pour aider Faso académie ; car on a besoin de soutien !
Art. : Quelles seront les grandes innovations à cette édition 2009 ?
MLO : Ce sera une grande et belle édition. Parce qu’il y a un grand engouement autour de Faso Académie . Cette année par exemple, nous aurons la participation de nouvelles villes comme Gaoua, Dédougou, Tenkodogo, Koudougou, vous voyez, ça fait plaisir ça ! Aussi, nous comptons parfaire les acquis de l’année dernière. Concrètement, il y aura cette année, trois types de prix : il s’agit du prix du Jury ; du prix du public et un troisième prix, je crois, qui sera le prix d’encouragement.
Art. : L’année dernière, à la finale de Faso Académie, le public a sifflé le verdict du Jury en signe de protestation. Quelles dispositions avez-vous prises cette année pour éviter cela ?.
MLO : Non, je ne voudrais pas rentrer dans cette polémique. Comme je vous le dis, pour cette édition 2009, il y aura de manière distincte le prix du jury et celui du public à part. Mais comme vous le constatez, toute cette polémique est le signe que les téléspectateurs s’intéressent à Faso Académie. Pour ce qui est du vote du public, on ne peut pas vouloir à la fois une chose et son contraire ! Sinon, à supposer qu’un Patrick ait 10 000 votes SMS, comment voulez-vous que le Jury ne donne pas le prix à Patrick et surtout que le jury avait eu pour consigne de compter le vote du public pour 50%. Je rois qu’il y aura cette année assez de garde-fous !
Art. : Que deviennent les lauréats de Faso Académie ? Après la grande nuit, sont-ils suivis ou simplement déversés dans la nature ?
MLO: Dans d’autres pays, pour des manifestations de ce genre, les stars sont suivies, les émissions sont sponsorisées par des grandes maisons de production, par de grands studios du début à la fin. C’est le cas par exemple de Star académie en France, en l’Angleterre et même dans les pays asiatiques ! .Au Burkina, nous n’avons pas tous ces moyens. C’est vrai que nous nous sommes inspirés de ce qui se passe ailleurs, mais nous avons voulu être réaliste en adaptant cette manifestation à notre contexte. Donc, il est très difficile d’apporter un grand suivi financier et artistique aux académiciens. Mais nous essayons autant que faire se peut de les aider. Je remercie en passant le studio ABAZON, BIZ’ART PRODUCTION, David T. et SEYDONNI PRODUCTION.
Art. : Que souhaiteriez vous donc pour que Faso académie puisse répondre à vos attentes ?
MLO : Mais moi ce que je souhaite est très simple ! Je lance un appel aux autorités et aux opérateurs économiques pour que les millions « pleuvent » pour Faso Académie et qu’ils apportent leur soutien au Directeur Général de la R .T.B .
Juillet 2009
