C’est ce soir 30 septembre 2016 qu’Alpha BLONDY vous donne rendez-vous pour son concert inédit au stade Municipal de Ouagadougou. La vedette internationale de reggae qui séjourne depuis le 28 septembre 2016 en terre libre du Burkina Faso donnera un second concert le 2 octobre 2016 à Bobo Dioulasso. Dans la mi-journée du 29 septembre, il s’est prêté aux questions des journalistes à PALACE hôtel sis à Ouaga 2000. Mais déjà, sachez qu’au cours des deux spectacles (Ouagadougou et Bobo), l’artiste au nom de la paix ne chantera pas Norbert ZONGO ni Thomas SANKARA.
« J’arrive au Burkina avec beaucoup de joie. Je retrouve le Burkina Faso et je suis très content de voir que ce que nous allons faire sera un très bon concert; donc prions tous pour que Dieu soit au contrôle », ce sont là les premiers propos qu’Alpha BLONDY a adressé aux journalistes à sa descente d’avion le 28 septembre.
La conférence de presse animée le lendemain 29 septembre a été l’occasion pour l’artiste de répondre à toutes les préoccupations des journalistes. Bien que les débats aient été bien circonscrits dans le cadre strict des deux spectacles, certaines questions sensibles n’ont pu être évitées. Ainsi, des questions sur les insurrections populaires au Burkina, la visite à Blaise COMPAORE en Côte d’ivoire, en passant par sa musique, sa santé et ses liens avec l’ancien Président Houphouët BOIGNY n’ont pas été occultées.
Pour la célébrité ivoirienne de la musique,« la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont comme un sablier. Il faut œuvrer à la paix, à maintenir la stabilité et éviter à tout prix les guerres car les pays africains ne peuvent pas se payer le luxe de se faire les guerres » a martelé Alpha BLONDY. « Il faut que nos pays aillent résolument vers une démocratie véritable, les coups d’Etat, c’est anti démocratique, c’est anti constitutionnel et en plus, c’est ce qui nous met le plus en retard» a poursuivi Alpha BLONDY pendant la conférence de presse.
La star ivoirienne n’a pas seulement donné que des leçons de démocratie, mais elle s’est aussi montrée perspicace en matière de sciences-économiques et sociales. En effet, après les musiques et les danses, le continent africain a besoin également de têtes pensantes « L’Afrique chante trop, l’Afrique danse trop, il lui faut aussi des Modibo DIARRA ! » a –il souligné.
C’est véritablement le message fort qu’il a laissé aux hommes des médias avant d’aborder les questions liées aux amateurs de la musique reggae. Sur ce sujet, le conférencier n’a pas manqué d’attirer l’attention des artistes musiciens qui, sous le manteau de la musique reggae se détruise quotidiennement en s’adonnant à la drogue. L’artiste doit se prendre au sérieux, faire violence sur soi-même en ne prenant pas la drogue pour donner l’occasion à quiconque de déstabiliser son message si précieux; parce que la musique reggae véhicule des messages puissants, constructifs et forts. « La musique reggae ne doit pas être synonyme également d’injures ou de dénigrement» a conclut la méga star.
Pour ces spectacles et au nom de la paix, l’artiste ne chantera pas certains titres « je ne chanterai pas Norbert ZONGO ou Sankara. Je ne voudrai pas remuer le couteau dans une plaie. Mais je chanterai pour la paix »
Il a terminé la conférence de presse en réitérant son appel à la paix et en paraphrasant le Président Félix Houphouët BOIGNY qui disait à propos de paix « je préfère l’injustice aux désordre »
Gwladys RoseMonde (GRM)
