Art : « Say Peace »……… « dire la Paix »

Au pied du Monument des Martyrs et des Héros Nationaux de Ouaga 2000, qui ouvre la vue sur toute la Ville et sur le Palais Présidentiel de Kossyam pour peu qu’on puisse accéder aux étages par le bel escalier en colimaçon où le visiteur perd son souffle et l’orientation.

Monument des Martyrs et des Héros Nationaux de Ouaga 2000

Une oeuvre éphémère malheureusement non visible pour le public qui circule et fait son jogging au ras du sol.

La tente qui protège du soleil la petite délégation officielle du vernissage (ignoré du public ouagalais) semble si petite à côté de l’œuvre qui s’étend sur 200 m du terrain absolument nu (et désert) qui entoure le Monument architectural….

Une prodigieuse interrogation que cette œuvre que j’ai eu la chance de découvrir en montant l’escalier en colimaçon (après une autorisation hésitante de ceux qui en ont la garde et qui semblaient frustrés de n’être pas associés/intéressés à l’événement, peut-être pas informés…)

L’œuvre de SAYPE est située derrière la statue des deux poings tendus vers le ciel en hommage aux martyrs

Un appel dans une sorte de désert… ? une réalité visible pour certains et invisible pour d’autres, à l’image de la juxtaposition de la vie et des distractions de la capitale, et de la vie des villages et camps de réfugiés non loin….

En montant l’escalier en colimaçon, j’ai découvert sous un nouvel angle (par derrière) la statue des deux poings tendus vers le ciel en hommage aux martyrs de l’insurrection d’octobre 2014.

Redescendant l’escalier, je me suis pris à imaginer l’œuvre reproduite dans plusieurs directions autour du monument, avec des poignées amicales/fraternelles, non seulement entre main blanche et main noire, mais entre mains blanches, et entre mains noires…..et (pourquoi pas ?) sur le fronton du cinéma Olympia, une immense bâche (comme un écran géant) représentant l’œuvre vue du haut puisqu’il s’agit d’un rêve pour ceux qui prendraient de la hauteur, du recul….et d’une fiction pour ceux qui vivent sur le sol.

En tous cas, de son vrai nom Guillaume Legros pour l’œuvre et pour ce qu’elle porte comme interpellation.

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