Coronavirus : le monde du sport chamboulé, notamment en Italie

Coronavirus : le monde du sport chamboulé, notamment en Italie

Reports et matchs à huis clos. L’épidémie due au nouveau coronavirus continuait, mercredi 4 mars, de chambouler les compétitions sportives à travers le monde, où les institutions évaluent la situation d’heure en heure, notamment en Italie, pays d’Europe le plus touché par l’épidémie avec 3 089 cas confirmés et 107 morts.

Après avoir décidé de fermer toutes les écoles et universités, le gouvernement italien a ordonné dans la soirée que tous les événements sportifs aient lieu sans supporteurs jusqu’au 3 avril en raison de l’épidémie de Covid-19, afin d’éviter au maximum rassemblements et foules. « Tous les événements et les compétitions sportives de tout type, qu’ils soient privés ou publics, restent autorisés » mais « dans des installations sportives utilisées à huis clos, à savoir à l’air libre mais sans la présence du public », stipule un décret signé par le premier ministre, Giuseppe Conte. La seconde demi-finale retour de la Coupe d’Italie, Naples-Inter Milan, a, elle, été reportée, au lendemain du report de la première, Juventus-AC Milan.

Dans un décret, le gouvernement demande aussi aux associations et clubs de sports d’effectuer « les contrôles idoines pour contenir le risque de diffusion du virus parmi les athlètes, les entraîneurs, les dirigeants et tous les accompagnateurs ».

Côté rugby, l’épidémie pose également la question du maintien de la rencontre entre l’Italie et l’Angleterre dans le cadre du Tournoi des six nations, le samedi 14 mars à Rome. Son match contre l’Irlande, prévu le 7 mars, a déjà été reporté.

Courses cyclistes malmenées

Au niveau sportif, l’Italie doit accueillir plusieurs courses cyclistes dans les prochains jours : les Strade Bianche près de Sienne le 7 mars, Tirreno-Adriatico du 11 au 17 et surtout Milan-San Remo le 21. La formation australienne Mitchelton-Scott, comptant parmi ses rangs les Britanniques Adam et Simon Yates, a annoncé mercredi qu’elle ferait l’impasse sur toutes les courses italiennes, ainsi que Paris-Nice, le justifiant par son « devoir de protéger la santé et le bien-être de nos coureurs et de nos membres ». L’équipe Ineos, endeuillée par la mort de son directeur sportif français Nicolas Portal, a fait elle l’impasse sur trois semaines du calendrier cycliste, dont Paris-Nice et Milan-Sanremo. La formation néerlandaise Jumbo a aussi annoncé qu’elle renonçait à participer aux Strade Bianche.

Aux Emirats arabes unis, quatre équipes (UAE Emirates, Gazprom, Cofidis, Groupama-FDJ) ont été officiellement placées en quarantaine jusqu’au 14 mars. La maladie avait provoqué l’annulation des deux dernières étapes du Tour des Emirats. En conséquence, « faute d’effectifs suffisants (coureurs et staff) », la formation française Groupama-FDJ a déclaré forfait, mercredi soir, pour les Strade Bianche et Tirreno-Adriatico.

L’Afrique n’échappe pas au chaos : la saison inaugurale de la Ligue africaine de basket a été reportée. Et en Asie, foyer du virus, les annulations se multiplient avec notamment celle du tournoi de rugby à VII au Japon.

Interrogations sur les JO et l’Euro 2020

De quoi alimenter des questions vis-à-vis des deux plus grands évènements sportifs de l’année prévus cet été : l’Euro de football (12 juin-12 juillet) et les Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août). Le Comité international olympique n’a évoqué mercredi « ni une annulation, ni un report » des JO de Tokyo en 2020 en pleine crise du coronavirus, a affirmé son président, Thomas Bach, à l’issue d’une réunion de la commission exécutive.

En ce qui concerne l’Euro 2020, qui doit avoir lieu dans douze pays, dont l’Italie, dans une formule itinérante inédite avec le brassage de population qui en découlera, l’UEFA reste prudente et son président, Aleksander Ceferin, a juré, mardi, ne pas « songer au scénario du pire ». En France, la Ligue de football professionnel (LFP) a amendé les protocoles d’avant-match, supprimant entre autres la poignée de main entre entraîneurs, arbitres et délégués. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a laissé la porte ouverte à des mesures plus strictes dans le sport.

Le monde

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