JCFA 6è édition  : sous le signe de la lutte contre la violence faite aux femmes

JCFA 6è édition  : sous le signe de la lutte contre la violence faite aux femmes

Les Journées Cinématographiques de la Femme Africaine de l’Image (JCFA) a officiellement ouvert sa 6ème édition cet après-midi du 2 mars 2020  à Institut Supérieur de l’Image et du Son / Studio-Ecole (ISIS-SE). C’était en présence d’imminentes personnalités du monde de la Culture et précisément des acteurs du 7ème art.

C’est ISIS-SE qui a servi de cadre au lancement de la cérémonie des JCFA 2020. Malgré la salle archi-comble et la chaleur étouffante, les femmes réalisatrices soutenues par leurs confrères réalisateurs, les étudiants et les scolaires ont ensemble dit un grand ‘” NON ” aux violences faites aux femmes. C’est véritablement ce que l’on pourrait surtout retenir au regard du nombre impressionnant de femmes présentes dans la salle de projection de l’ISIS-SE. Naky Sy SAVANE, la présidente de l’Association des Comédiennes de l’Image dans son message de félicitation lu par Georgette PARE souligne le caractère pertinent du thème de cette 6ème édition des JCFA.

En effet, Naky Sy SAVANE confirme plus loin que  le thème des JCFA 2020 ” Cinéma, genre et lutte contre les violences faites aux femmes” cadre avec les objectifs poursuivis par la toute nouvelle association des comédiennes Africaines et de l’image( ACAI).

JCFA 2020
Le DG du Fespaco en blanc

Outre le message de la Présidente de l’association des comédiennes Africaines et de l’image, d’autres voix  se sont élevées pour soutenir les JCFA 6è édition.  Le ministre en charge de la Culture à travers sa représentante Madame Aline KARAMA apporte son soutien à l’évènement. Et Ardiouma SOMA, DG du FESPACO  d’égrainer à son tour les nombreuses contributions des femmes réalisatrices au rayonnement du FESPACO.

Pour le D.G du FESPACO, ” Que ce soit en Afrique ou dans le monde entier, la question du genre dans le cinéma se pose véritablement. Le défi aujourd’hui, c’est de travailler à faire en sorte que le genre soit vraiment représenté et respecté dans l’industrie du cinéma et de l’audio visuel”.

“L’idée de faire entre deux FESPACO un festival de film pour les femmes est une très belle initiative”, soutient Bancéli Georgette PARE, une célébrité du cinéma Burkinabè.

JCFA 6è édition  : sous le signe de la lutte contre la violence faite aux femmes

 “Ça donne l’occasion aux femmes de s’exprimer, de montrer également ce qu’elles savent faire. C’est vrai que nous femmes, n’avons pas encore eu l’Etalon, mais ça ne saurait tarder. Mais je le dis, les femmes ne font pas des films pour forcément avoir l’étalon ou pour un quelconque prix”, a -t-elle relever.

MARCELLIN ZANNOU

Quant à Marcelin ZANNOU, Président de la Section Afrique de l’Organisation International des Écoles de Cinéma , de Télévisions et des Médias, ” ll ne faut plus qu’il y est des zones ou des espaces réservés pour les hommes.  Aujourd’hui, on se rend compte que  dans le cinéma, les femmes peuvent faire tout ce que font les hommes depuis la caméra, la prise de son, le montage à la post production, la réalisation tout ce qui concourt  à faire un film, on voit que les femmes en sont capables. L’essentiel est de recevoir la  formation. Et je suis  heureux  que le FESPACO ait prévu cet espace  d’échange  et de projection  qui  concerne uniquement des films  réalisés par les femmes. Mais aussi  des films dans lesquels les  femmes sont des actrices . Ceci est très important”.

Enfin, un hommage appuyé a été rendu au cours de la cérémonie à la cinéaste monteuse Marie Jeanne AOUBA/KANYALA suivi d’une remise de trophée à l’intéressée. Des projections de films ont mis fin à la cérémonie.

Le programme des JCFA 6è édition se poursuit jusqu’au 7 mars 2020 entre ateliers , conférences, expositions et bien entendu,  avec des projections de films.

Gwladys RoseMonde (GRM)

 

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *