Ils sont trois acteurs culturels burkinabè à apprécier également et de manière positive la rencontre séries series de Ouagadougou. Samira SAWADOGO, Sita TRAORE et Nouraogo SAWADOGO (puisque c’est de ces trois qu’il s’agit) n’ont pas en effet manqué à l’appel des organisateurs du festival. L’évènement qui tient au moment où la question du cinéma et des séries télé se posent avec acuité, a été sans doute pour ces trois acteurs et bien d’autres, un marché très riche en termes de contacts et d’échanges. Voici ce qu’on retient de leurs appréciations
“Si ce festival série series n’avait pas existé, il fallait bien de l’inventer”, a souligné Samira SAWADOGO dit Inspectrice Mouna. Rappelons que Samira SAWADOGO a joué dans plusieurs films et des séries télé. Elle a été révélée au public par la série télé ” Commissariat de Tampy” du réalisateur Missa HEBIE. Dans ce film, elle joue le rôle d’une inspectrice de Police, un rôle qu’elle incarne si brillamment au point que le nom de personnage “Inspectrice Mouna” lui colle désormais à la peau.
Nouraogo Sawadogo lui, est scénariste à la base, scénariste de séries et des films ci-après : “Commissariat de Tampy”, “L’as du lycée”, “le Fauteuil, “Affaires publiques”, “Moi Zaphira” et “Cellule 512″… etc.
Pour ce scénariste averti, Le festival série series a réuni des grands financeurs, de grands décideurs du milieu cinéma.
“Je trouve que le fait de pouvoir rassembler tout ce beau monde pour parler de cinéma est extraordinaire. J’avoue qu’en dehors du Fespaco, je n’ai jamais vu autant de professionnels du cinéma. C’est déjà pour moi une grande victoire et il faut vraiment remercier les initiateurs.”
“L’autre aspect, c’est que le festival tombe au bon moment où la question du cinéma et des séries télé se pose avec acuité. Faut-il continuer dans le cadre du Fespaco à mettre l’accent sur les séries télé ou faut-il détacher carrément les séries télé du Fespaco ? Pour ce que je sais, le Fespaco fait la promotion des films. Or, nous savons tous que le cinéma et les séries télé sont des arts totalement différents. Donc, en ouvrant cette passerelle et en faisant en sorte qu’il y ait un festival dédié aux séries télé, c’est peut-être la réponse qu’on attendait pour pouvoir donner à la série toutes ses lettres de noblesses. La série télé est un genre qui est comme négligé. Mais aujourd’hui, elle est de plus en plus consommée pour des raisons diverses : son aspect économique, son aspect souple et son aspect de proximité qui touche de nombreux ménages… bref aujourd’hui, ça peut être une alternative à la difficulté de réaliser des longs métrages”, conclut Noraogo SAWADOGO.
“Pour ma part, je souhaite qu’il y ait pas mal de contacts et cela pour pouvoir vendre mon film et pour bien d’autres projets. Je dis merci à Série Series parce que grâce à festival, je me suis fait rempli mon carnet d’adresses“, s’est exclamé Sita TRAORE, la réalisatrice du film “FADIMA”.
” FADIMA”, rappelons-le est le premier long métrage de cette réalisatrice, un film sorti en 2017 et qui remet sur la table le poids des traditions et des coutumes en Afrique. “Je souhaite qu’on travaille davantage; c’est main dans la main qu’on peut y arriver. J’invite les producteurs à s’investir dans nos projets. Même si on est des jeunes réalisatrices, on a quelque chose tout de même dans la tête et on a envie de partager; donc qu’ils n’hésitent pas à investir”, a déclaré Sita TRAORE.
En attendant les prochaines éditions, séries series aurait été pour une fois l’un des festivals qui a fait l’unanimité au sein des professionnels du cinéma.
Bon Vent !
Artistesbf
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