La pièce “C’est comment ?”

La pièce “C’est comment ?”

L’équipe nous sert des contes nouvelles, des contes facétieux !La mort est abordée avec légèreté, de façon ironique et naïve, les violences dans les couples (hommes ou femme battus), l’infidélité dans les foyers, des histoires sur les alcooliques, un cour d’orthographe atypique sont autant …

Le conte des temps modernes !!!

Du 6 au 9 mars l’espace Grace Culture situé au sein du maquis le festival à la cité an 3 a accueilli un spectacle de conte. Baptisé « c’est comment ? » il est organisé par la compagnie tout terrain et regroupe sur scène trois conteurs (Toudeba Bobellé, Tartar et Hopamin) et deux musiciens (Wanou et David Zoungrana).

L’équipe nous sert des contes nouvelles, des contes facétieux !La mort est abordée avec légèreté, de façon ironique et naïve, les violences dans les couples (hommes ou femme battus), l’infidélité dans les foyers, des histoires sur les alcooliques, un cour d’orthographe atypique et de sémantique sur l’oeuf…sont autant de sujets sont abordés dans le spectacle avec humour et sagesse. Et comme dans les contes habituels, quelques histoires impliquant des animaux sauvages sont au rendez-vous (les contes d’animaux).

Les contes sont racontés de façon interactive, les conteurs se relayent dans leur histoire, l’un peut interrompre son acolyte, mais au bon moment, sans bouleverser le cours du récit, ni égarer ceux qui écoutent. Il en découle une véritable complicité des conteurs et de leurs musiciens. Les regards, les gestuelles, les sourires, les rires, sont finement et naturellement orchestrés! De l’équipe se dégage une telle gaieté et une telle énergie positive communicatrice ! Ce qui ne peut que détendre et insuffler de la joie de vivre du public.

Les musiciens du spectacle ne se sont pas contentés d’un role de figurant. La parfaite maîtrise de leur instrument était au rendez-vous. Oianou Diarra, très impressionnant avec son tama et sa flûte. David qui réussit à jouer soit des mélodies avec sa guitare soit à faire des bruitages pour donner de la force au propos. Un bel exemple de mariage entre instrument ou musique traditionnel et moderne.

« C’est comment ? C’est comme ca ! Penser- dépenser! » c’est le mot de passe, qui traverse le spectacle, mot de passe bien capté par le public qui le reprend en cœur à chaque fois qu’il est sollicité. Ce spectacle est très spécialement participatif, loin des contes traditionnels dans lesquels le public est accroché du début à la fin aux lèvres du narrateur.. Bien au contraire, d’une part le public est interpellé assez souvent soit pour reprendre le mot de passe, soit pour répondre à une question, deviner la suite d’une phrase…. D’autre part, les déplacements des conteurs sont remarquables et ne permettent aucunement un assoupissement ! En effet, tantôt ils se frayent une place dans le public, tantôt ils ciblent un spectateur, lui racontent de façon personnalisée sans pour autant exclure les autres ou encore en début de spectacle Tartar qui quitte le fond de la salle pour rejoindre la scène. Une méthode qui a le mérite de garder constante l’attention des spectateurs.

L’humour occupe une bonne place dans le spectacle. Les jeux de jambe extraordinairement inspirés de Hopamin, les mimiques et mieux, les danses énergiques de Toudeba, Tartar qui essaye de suivre les pas compliqués de la chorégraphie… de quoi tordre de rire les spectateurs.

” C’est comment ?” est un spectacle de contes dans lesquels, les acteurs et le public ne font qu’Un; Tout est fait pour que le spectateur ne perde pas le bout du fil. Cette atmosphère conviviale crée une familiarité entre le public et les conteurs accompagnés de leurs musiciens. En somme, un spectacle de conte qui ne rime pas avec monotonie, ni lassitude.
« C’est comment » est plutôt un spectacle époustouflant, dynamique, plein d’énergie et d’humour qui pourrait demander à tout spectateur de se munir d’un mouchoir.

Paulette

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