La Villa Yiri-Suma vous propose « A la rencontre »

La Villa Yiri-Suma vous propose « A la rencontre »

Le vernissage de l’exposition de l’artiste plasticienne Abishag Voundi; à l’état civil, Dalila Voundi, a eu lieu le mercredi 22 février 2017 à la Villa Yiri Suma. Cette exposition est placée sous le parrainage du ministre en charge de la culture de Côte d’Ivoire, Maurice Kouakou Bandaman.


Du 22 février au 02 mars 2017, la Villa Yiri Suma nous fait l’honneur de découvrir les créativités d’Abishag Voundi, jeune plasticienne, muraliste, afro-caribéenne à travers son exposition qui s’intitule « A la rencontre ». La mosaïque, la tapisserie et l’objet recyclé constituent son domaine de prédilection. En effet, 20 objets de toutes diversités y sont exposés parmi lesquels, des tableaux, des triptyques, des fresques murales, des attrape-rêves, des T-shirts. Les attrape-rêves sont des supports métalliques en forme de cadre et les œuvres y sont à l’intérieur soit au-dessus parce que l’artiste entend sortir du cadre classique et c’est une image qui, selon elle, est hors du commun.
Pour l’artiste plasticienne, le message fondamental qu’elle exprime à travers ses œuvres est que nous sommes la nature qui nous entoure. « La plupart des œuvres qui sont exposées sont des représentations sur un support qui s’appelle le « tapa », à base d’écorces tannées. C’est une tradition ancestrale que je suis en train de perpétuer et que j’aime aussi parce qu’on utilise l’écorce des arbres pour pouvoir se vêtir, en faire des pagnes, des couchages et cette idée me plait de perpétuer la nature, de l’utiliser sans la blesser, sans la détruire », a-t-elle indiqué. De ses propos, toutes ses œuvres sont inscrites dans la couleur, la couleur de son métissage, de la Caraïbe, de l’Afrique. « Je suis descendante d’une tradition de stylistes. À cet effet, le pagne, le tissu, les étoffes sont la base de mon travail qui est constitué de collage, de fibres et ensuite lié par de l’acrylique », a-t-elle ajouté.
Les œuvres exposées ont à leur proximité des lettres qui réfèrent le spectateur quant à leur titre sur une liste à consulter. C’est une façon pour Abishag Voundi de faire en sorte que le spectateur s’interroge. A l’entendre, elle ne voudrait pas influencer le regard, l’imagination de celui qui visite car le titre, pour elle, réduit quelque part ou dirige le spectateur.
Présent à ce vernissage, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Burkina Faso et au Niger, Kapiéletien Soro, par ailleurs représentant le ministre en charge de la culture de Côte d’Ivoire (le parrain ) a trouvé très originales et tout à fait personnelles les œuvres d’Abishag Voundi. « L’artiste exprime sa personnalité, sa culture, sa sociologie et toutes ses origines remontent. En faisant le tour des toiles, j’ai vu combien le mélange et l’expression originale transparaissent dans ses œuvres et la matière utilisée, les formes et la profondeur mystérieuse de l’expression ne se découvrent pas tout de suite. Et en y réfléchissant, on lit au 2ème et au 3ème décret chaque toile », a-t-il soutenu.
Il faut noter que Abishag Voundi est née en France d’une mère Martiniquaise et d’un père Camérounais. Elle a exposé dans plusieurs pays des 4 coins du monde notamment en France, Côte d’Ivoire, Cameroun, Martinique, Sénégal, Guadeloupe, Colombie, Cuba et au Canada où elle réside.
Bernadette DEMBELE

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