C’est certainement l’une des plus belles voix en 2024 que nous ayons connue jusque-là et que nous vous proposons de découvrir cette semaine sur Artistes.BF
Celle que nous surnommons l’étoile du Nanyala est orpheline dès l’âge de 10 ans. Marie Paulette KY puisque c’est d’elle qu’il s’agit est originaire de la ville de TOMA dans la province du Nanyala au Burkina Faso. Comme un choix providentiel, c’est dans la douleur et à travers les corvées pénibles que connaissent la plupart des orphelins que notre invitée découvre son adrénaline : la musique.
A l’enfance, cette dame était à la fois capable de pleurer et de chanter. Et c’est pendant ses moments de tristesse qu’elle trouve les meilleures inspirations.
Ky Marie Paulette, je viens de Toma province du Nanyala. Mes parents sont décédés très tôt. A 10 ans j’étais orpheline. Je suis mère d’un joli petit garçon.
J’ai toujours aimé la musique depuis mon enfance. Mais c’est l’opportunité qui n’était pas encore là. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, des bonnes volontés tels Ouedraogo SAïD et Paré Moussa (mon oncle), m’ont soutenue pour que je puisse réaliser mon rêve.
Comment l’envie de chanter vous est venue à l’esprit ?
A l’école, notre maître nous faisait chanter tous les soirs. Quand je dis “nous” parce qu’on était 3. Deux filles et un garçon. En ce temps, c’était quelques titres de l’artiste musicien Black SO MAN que nous fredonnions.
Pourquoi la musique et non la Mode par exemple ?
La musique, c’est ma joie de vivre. Elle est tout pour moi. Quand j’écoute la musique, j’ai la joie au cœur. Quelques fois il arrive que je pleure en chantant surtout lorsque je suis triste ou quand on me frappe. La musique me rend vraiment heureuse.
Ci-dessous , l’artiste joue accompagnée d’instruments :
Quelles ont été les réactions de vos parents adoptifs ou de votre entourage lorsqu’ils ont appris que vous voulez vous engager dans la musique, un domaine autrefois considéré comme étant l’endroit où l’on vient quand on a tout perdu ?
C’est vrai qu’il y a eu des critiques. Mais on n’y peut rien. Des gens m’ont traité de tous les maux. Ils m’ont même dit que être musicienne, c’est être une pute.
Mais vraiment, je n’ai pas particulièrement de soucis avec mon entourage ou avec mes amis parce qu’ils connaissaient déjà mon amour pour ce métier. Ils savent que la musique, c’est ma vie, c’est le seul domaine qui me rend le plus heureuse.
Dans quelle langue chantez-vous ?
Je chante en SAMO, en MOORÉ et en Français aussi. Dans mes chansons, je fais passer des messages de pardon car comme disaient nos grands parents, sans le pardon aucun foyer ne peut se consolider. Je valorise également dans mes chansons la parenté à plaisanterie entre Mossi et SAMO. Il ne doit pas y avoir de querelles graves entre ces deux ethnies. Enfin, je chante l’amour. Et dans une de mes chansons, je titille un jeune prétendant Moaga.
Quelles sont vos difficultés dans ce domaine ?
J’ai déjà 04 titres. Mais je ne les ai pas encore produits. C’est véritablement cela ma grande difficulté. Je ne trouve pas de producteur pour m’accompagner du fait du manque de finances. Il y a des promesses mais jusque-là, rien n’est encore acté. Mais je tiens le coup parce qu’on n’abandonne pas ses rêves.
Message de fin
Je souhaite qu’on m’aide à avancer dans mes projets et pouvoir donner le meilleur de moi-même.
Gwladys RoseMonde (GRM)
Leave a comment