Corruption au sein de la fédération internationale d’athlétisme : les six prévenus, dont son ex-patron Lamine Diack, condamnés

Corruption au sein de la fédération internationale d’athlétisme : les six prévenus, dont son ex-patron Lamine Diack, condamnés

Personnage central du procès, le Sénégalais a été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, ainsi qu’à une amende de 500 000 euros.

Afin de sanctionner ce que la présidente du tribunal, Rose-Marie Hunault, a qualifié de « système global et unique de corruption au sein de l’IAAF [la fédération internationale d’athlétisme] », les juges de la 32chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris ont prononcé, mercredi 16 septembre, des peines de prison ferme et des amendes se chiffrant en centaines de milliers d’euros.

Aucun des six prévenus, présents ou non lors du procès en juin, n’a été épargné. Tous ont été déclarés coupables, notamment d’avoir caché des cas de dopage dans l’athlétisme russe en échange de pots-de-vin, estimés à 3,45 millions d’euros. Patron de l’IAAF de 1999 à 2015 et personnage central du procès, le Sénégalais Lamine Diack, 87 ans, a été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, ainsi qu’à une amende de 500 000 euros. Ses avocats ont annoncé qu’ils feraient appel de la décision.

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Usant de « son autorité de président », M. Diack, qui avait lui-même décidé de retarder les sanctions visant les Russes, a « gravement porté atteinte à la lutte contre le dopage » et « violé les règles » de l’institution qu’il dirigeait, a estimé le tribunal. Alors qu’il avait justifié ce choix par la négociation de contrats de sponsoring avec des entreprises russes et le besoin d’assurer la santé financière de l’IAAF, les juges ont balayé cet argument et souligné qu’il s’était « rendu coupable sur la même période de faits d’abus de confiance ayant généré un produit de l’ordre de 15 millions de dollars [12,7 millions d’euros] au profit de son fils Papa Massata Diack ».

Au sujet de Lamine Diack, le tribunal relève que « s’il a émis des regrets, au regard de la tâche que la procédure judiciaire représentait dans son parcours personnel exceptionnel pour permettre l’accès au sport à tous (…), à aucun moment il n’a remis en cause le bien-fondé de ses décisions, qui pourtant étaient en totale contradiction avec les valeurs qu’il défend ».

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