Covid -19 : Bars et maquis fermés, les astuces des tenanciers

La fête pascale célébrée jadis avec faste à Ouagadougou a connu cette année et en ce temps de pandémie, une ambiance inhabituelle. Les Marchés, maquis, bars et couvre-feu en vigueur depuis quelques jours sont autant de mesures qui, si elles sont salutaires pour lutter contre la propagation du COVID-19 ne sont pas sans impact sur l’économie Nationale. Le constat dans quelques caves, bars et maquis de la ville de Ouagadougou.

Selon certains tenanciers de bars ou de maquis, les mesures sont difficiles à supportées et quelque chose mérite d’être fait pour leur permettre d’honorer leurs charges familiales. En attendant, certains d’entre eux ne manquent pas d’astuces pour contourner la loi, histoire de tenir le coup de la fermeture. (Vidéo).

Henry DIMA lui, vend  dans la clandestinité pour arrondir les angles. “on n’a pas fermé. On vend un peu, un peu seulement.”, nous  souffle  ce tenancier de buvette.

Et quand vous lui demandez si le fait de vendre dans la clandestinité ne le place pas en infraction ? Il rétorque : ” Bon on n’a pas ouvert, on fait ça clandestinement. Ce sont seulement quelques clients qui viennent, qui boivent rapidement et repartent”.

“A l’heure-là, nous ne savons pas où manger”, nous dit Roger Bienvenu KABORE, un autre gérant de maquis.  “Avant, on profitait un peu un peu. Malheureusement les policiers sont venus ramasser nos sièges parce qu’ils avaient dit de ne pas se regrouper de plus de 50 personnes. Maintenant, même si vous êtes deux personnes, ils viennent ramasser vos sièges sans rien comprendre”, nous dit Bienvenu, visiblement perplexe.

Emilyne SAWADOGO est également gérante d’une cave. A 24h heures de la fête de pâques, elle scrute encore l’horizon dans l’espoir de pouvoir vendre. ” Demain c’est Pâques et les clients ne viennent toujours pas ! Avant, on pouvait vendre au plus bas mot, 500 000 frs. Mais aujourd’hui, on ne peut même pas atteindre 100. 000  frs“, nous a-t-elle déclaré.

Mais lorsque nous lui demandons pourquoi continuer de ravitailler sa cave  si les choses ne marchent pas? Emilyne SAWADOGO se défend:  ” on n’en sait jamais. Il se peut qu’il y ait des clients de dernières minutes”.

Ce qui est certain, ce sont de bonnes guerres si nous en sommes arrivés à toutes ces précautions. Et comme le dit un adage populaire , “tant qu’il y a la vie, il y a de l’espoir“. Nous devons nous convaincre qu’il faut travailler à préserver notre vie bien plus que de travailler à la perdre. Et dans en cette période de pandémie, le mieux pour préserver notre vie, est d’abord d’observer les mesures barrières, car la vie n’a pas de prix !

ArtistesBF

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