Covid-19 : Réouverture du Marché Central de Ouagadougou, la ligne rouge qui fait déborder le vase

Fermé pour cause du Covid-19, le marché central de Ouagadougou a réouvert ses portes le 20 avril 2020. Si certaines mesures barrières sont respectées à la réouverture, d’autres par contre sont pointées du doigt. C’est le cas de cette ligne rouge tracée au sol pour servir de distanciation entre les clients et les vendeurs. 48 heures après l’ouverture, voici l’ambiance sur les lieux : 

Le marché central de Ouagadougou ou “ROOD-WOKO” a réouvert ses portes pour le bonheur des opérateurs économiques burkinabè. Mais c’est avec une ambiance inhabituelle et un décor tout particulier que les marchands regagnent leurs boutiques ce 20 avril 2020. Dispositif de lave-mains, prise de température et forte présence des FDS sur les lieux sont entre autres la nouvelle configuration imposée aux premiers locataires du Rood -woko et à  tous ceux qui souhaitent l’y accéder . La cohorte de commerçants en ordre de marche continue de se presser, se bousculer voire de se coincer par moment. Et la consigne de porter des masques de protection est bien respectée sous peine de sanction pour le contre-venant.

Mis en place pour prévenir le covid-19, ce dispositif n’est cependant pas sans difficultés dans son application. Pour les volontaires chargés de faire respecter les mesures barrières, nombreux sont les commerçants qui refusent de porter le masque. “Il y a certaines personnes qui refusent carrément de porter leur masque parce qu’ils disent qu’ils sont asthmatiques. Pour ceux qui refusent de suivre les consignes, on interpelle les policiers pour qu’ils les sensibiliser“, nous dit un des volontaires.

Pour Ibrahim Ouedraogo, il y a une ligne rouge qui fait déborder le vase. “ Il y a des mesures qui sont trop difficiles à suivre. Déjà que le marché était rare bien avant la maladie, aujourd’hui avec toutes ces mesures, c’est le comble. Quand un client vient sans masque, il est obligé de repartir. Deuxièmement, il y a cette ligne rouge marquée devant toutes les boutiques avec une distanciation qui ne dépasse même pas 1m et qui ne nous permet pas d’exposer nos articles”, s’insurge Ibrahim OUEDRAOGO.

Autrefois, c’est une allée qui était noire de monde. Aujourd’hui, elle est déserte.

En attendant de repenser les mesures d’allégement, la vie du marché reprend progressivement et les consignes bien respectées.

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