Entreprenariat Social : L’expérience de Nestorine SANGARE

Entreprenariat Social : L’expérience de Nestorine SANGARE

Nestorine SANGARE, rappelons-le, est experte en genre, ex-ministre de la Promotion de la femme et du genre et présidente du Centre de Recherche et d’Intervention en genre et Développement (CRIGED). Nous l’avons rencontrée pour en savoir davantage sur l’entreprenariat Social  autour duquel est focalisée son actualité. Nestorine SANGARE qui l’expérimente pour la première fois attend avec empressement les résultats de ce nouveau modèle économique. En quoi va consister concrètement cet entreprenariat social ? Lisez plutôt !

 Nestorine SANGARE : J’ai voulu seulement lancer une initiative pour faciliter l’accès des femmes et des jeunes au financement. Mais nous ne sommes pas une structure de micro finances.

Nous sommes dans l’innovation et quand il y a un problème de développement, nous essayons d’y réfléchir et voir comment lui trouver une solution. Depuis toujours, il semble qu’il y a des problèmes de financement liés soit à la  distance, aux longues procédures ou à la méfiance  entre clients et  banques.

Et dans mes prospections,  c’est finalement Coris Maison Finances qui a accepté nous accompagner dans cette démarche.



Lire aussi : Burkina 2023, les femmes à l’avant garde du combat

En fait, nous faisons de l’intermédiation financière. La différence avec une structure de micro-finances, est que nous ne disposons pas d’une succursale avec des guichets qui permettent l’ouverture de comptes. Mais qu’à cela ne tienne, j’ai mis en hypothèque ma maison pour pouvoir sécuriser l’accès de ces personnes au crédit. Nous appelons cela de l’entreprenariat social qui consiste à aider des populations, à résoudre des problèmes sociaux sans mettre en avant, la recherche du profit ou de l’argent. Et vraiment, j’ai très hâte de voir les résultats.



ArtistesBF : Qui peut bénéficier du soutien de cette belle initiative ?

Nestorine SANGARE : Des jeunes filles, des dames et des hommes également. Nous prenons de  18 à 65 ans avec  des montages encadrés et plafonnés à 20 millions avec bien entendu, des garanties. Mais nous comptons aller au delà de ce montant si toutefois cette première expérience est concluante.

Mon objectif à long termes, c’est de travailler à développer une  confiance entre les banques et les femmes, arriver à pratiquer ce qu’on appelle les prêts d’honneur. Faire en sorte que la parole des personnes qui sollicitent le crédit puisse suffire et servir de garantie. « Je jure sur mon honneur que je vais rembourser…. ».

Je pense qu’il y a encore des gens intègres dans ce pays et je vais m’atteler à faire émerger l’intégrité.

Propos recueillis par Patrick COULIDIATI

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *