Lors de la conférence de presse organisée par la direction générale du FESPACO le 08 août 2024, le Délégué Général de l’institution annonçait un certain nombre d’informations dont entre autres, celle relative au choix du Doyen Souleymane CISSE comme président du Jury des films Long Métrage Fiction.
“Nous sommes très contents d’avoir le doyen Mr Souleymane CISSE parmi nous à la 29è édition du FESPACO comme président du Jury fiction long métrage ”, avait laissé entendre Moussa Alex SAWADOGO lors de la conférence de presse.
Cette annonce qui a été suivie de tonnerre d’applaudissements dans la salle était visiblement validée par l’ensemble des acteurs culturels présents dans la salle bien qu’on n’eût pas eu la réponse de Souleymane CISSE le principal concerné. C’est donc pour meubler notre curiosité que nous avons cherché à le joindre afin de recueillir ses impressions sur cette nomination à la présidence du Jury Long Métrage Fiction du FESPACO 2025.
Mais avant, nous remercions la délégation générale du FESPACO à travers François AKWABOU et à Madame Fatou CISSE (fille de Souleymane CISSE) qui nous ont facilité la tâche. Merci enfin au Doyen Souleymane CISSE qui, malgré son agenda très chargé a bien voulu nous répondre. Nous rappelons à nos lecteurs que c’est un entretien longue distance réalisé le 23 août dernier par appel vidéo WhatsApp. Nous vous présentons nos excuses pour la qualité de l’élément. Comptant sur votre compréhension, nous vous remercions d’avance.
Qui est Souleymane CISSE ? Retour sur son portrait et son parcours cinématographique ici :
Voici ci-dessous l’essentiel de notre entretien vidéo :
Bonjour Monsieur Cissé ! La délégation générale du FESPACO a porté son choix sur votre personne pour être le président du Jury Long métrage du FESPACO 2025 . Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?
Souleymane CISSE (S.C.) : Ecoute ! C’est comme si on me rendait un hommage parce que finalement, je me rappelle très bien que l’année où les cinéastes se sont rassemblés chez le président de la république de Haute Volta en ce moment pour lui demander qu’on aurait souhaité qu’il y ait un Festival cinématographique Africain à Ouaga. Ça été comme une bombe qui éclatait ce jour-là. Le président en a profité pour manifester sa joie. Et si 40 ans après on me nomme président du jury de ce Festival, j’assume l’honneur; et je me sens un peu flatté. Je remercie mes grands frères SABENE Ousmane et tous les autres pour la naissance de festival. Créer une telle manifestation était quelque chose de très important pour nous. C’est le seul lieu en Afrique où chaque Africain se sent vraiment Africain; quel que soit le pays ou la langue qu’on parle.
Pour moi, c’est quelque chose déjà de gagné et c’est la raison pour laquelle toute l’Afrique doit se battre pour que ce Festival puisse continuer à vivre et à briller à travers le monde.
Comment mesurez vous déjà le poids de votre tâche ?
Mais la responsabilité est toujours grande et toujours profonde Le cinéma est un mystère et chaque film fait découvrir un mystère. Et quand nous assistons à ce festival, le suspens est partout; on ne sait pas qu’est ce qui nous attend. Mais nous espérons que cette nouvelle génération nous fera découvrir un nouveau monde de l’Afrique. Mon appréciation sera donc basée bien sûr sur l’Art, la créativité et sur la profondeur des messages qui seront donnés aux spectateurs. C’est pour cela que notre devoir, c’est de tout faire pour que le cinéma puisse toujours exister en Afrique; j’en suis très honoré.
Avez-vous posé des conditions avant de donner votre “OUI” ?
Non ! Sincèrement, je n’ai rien dit. C’est vrai que jusqu’à présent je n’ai pas encore reçu la lettre officielle. J’ai tout simplement donné mon accord. Et la machine est lancée.
En quelques mots, un message aux cinéastes africains
Moi, je n’ai aucune leçon à donner aux cinéastes africains. Mais j’aimerais dans ce Festival découvrir l’Afrique comme je ne l’ai jamais vue. J’aime que mon continent avance, que ce festival soit reconnu mondialement et que les gens s’arrachent pour ce festival. Et je crois que désormais, il va falloir qu’il s’ouvre au monde pour qu’on échange et qu’on se confronte avec d’autres cinémas du monde.
J’aime aussi dire à la nouvelle génération que le cinéma Africain doit aller de l’avant, toujours, ne jamais reculer.
La rédaction
Leave a comment