A l’occasion du 34e anniversaire de la disparition de Bob MARLEY, Sams’K Le JAH organise du 9 au 11 mai 2015, un festival de reggae au palais de la culture Jean Pierre GUINGUANE. Cette première édition verra le parrainage d’Hélène LEE, Journaliste spécialiste de la culture rastafari. A sa descente d’avion le mercredi 6 mai aux environs de 17h, elle s’est entretenu avec la presse. Lisez donc.
Journaliste anticonformiste, spécialiste de la culture rastafari et du son jamaïcain, Helene LEE est plus qu’une référence dans le monde de la presse musicale. Elle s’est battue pour la musique reggae car c’est elle (la musique reggae) qui peut porter les paroles de la rue, les paroles du peuple, c’est par le reggae que les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, nous affirme-t-elle. Pour elle : « le mouvement rasta est un mouvement non raciste, c’est un mouvement non sexiste. La première communauté de rasta, celle sur laquelle j’ai fait un film qui a été créé en 1940 et d’où tout le mouvement rasta est parti, n’était pratiquement composée que des femmes ».A la question de donner son avis sur les clichés autour des rastas (drogue, alcool…), l’invitée nous répond que chacun est responsable de ce qu’il boit, ce qu’il fume et de ce qu’il mange pour se tenir en bonne santé. A l’en croire, le mouvement rasta en soit, n’a rien à avoir avec le fait de fumer de la drogue, cette idée est née pour dévaloriser le rasta. Elle ajoute qu’à son niveau elle a toujours refusé de se prononcer sur la question, car c’est la vie privée de tout un chacun.
Pour cette spécialiste de la musique Jamaïcaine, c’est un grand honneur que de parrainer ce festival de reggae “je me sens à quelque part la grand-mère de tous les jeunes qui aujourd’hui écoute ce message, le propage, le chante” avoue-t-elle. “Le Reggae est longtemps marginalisé et méprisé et de nos jours, il aide les gens et même la politique à progresser, il permet aux gens de s’entendre, de vivre dans la paix et dans l’unité”,poursuit-elle. Ce qu’elle peut faire pour le festival de reggae, c’est d’apporter des réponses aux différentes interrogations, donner les vraies informations sur le reggae afin d’élargir l’audience du mouvement.
Pour Sams’ K le Jah, le choix d’Hélène LEE n’est pas un fait du hasard. La marraine est l’auteur d’un bon nombre de livres sur le reggae. Et pour le créateur du festival Reggae, la jeunesse africaine a besoin de s’accrocher à quelque chose de fort pour être elle-même forte. Ainsi, un festival de ce genre nécessite la présence des personnes qui ont un bagage intellectuel pour éclairer les uns et les autres.
En rappel, Hélène LEE est l’une des rares spécialistes à avoir rencontré celui qu’on nomme le prophète de Rastas, Bob Marley. Sur ce nous disons bienvenue à la marraine et bon vent au festival.
Salamatou BADINI
