Focus sur le pays Bwamu au musée de la musique Goeorge Ouedraogo

Focus sur le pays Bwamu au musée de la musique Goeorge Ouedraogo

La cérémonie de vernissage de l’exposition  » Identité culturelle : Focus sur le Bwamu » a eu lieu ce 8 octobre 2020 au musée de la musique George OUEDRAOGO.

Dans l’objectif de promouvoir et de partager les valeurs culturelles, cette année c’est la communauté Bwa qui sera célébrée jusqu’au 11 octobre 2020. Cette exposition met en valeur les richesses patrimoniales du Bwamu et valorise la contribution des communautés ethnoculturelles à la dynamisation des musées au Burkina. Elle met particulièrement en exergue le lien entre l’environnement,  la culture et la tradition.

Focus sur le pays Bwamu au musée de la musique Goeorge Ouedraogo
Cérémonie d’ouverture de l’exposition

Le visiteur pourra ainsi découvrir au cours de cette immersion en Pays Bwamu, des masques de feuilles sur des photos. Ces masques  sont  portés par les initiés  tenus d’exécuter divers travaux rituels pour célébrer le culte du Do. Chez les Bwaba, le masque incarnent le Do, entités née d’un pacte passé par les humains avec la nature pour la bonne marche du monde. Chaque modèle de masques est lié à une famille et une classe d’âge. Ils procèdent chaque année aux travaux rituels de purification et de régénération dans le village par le biais d’une initiation des jeunes. La particularité de ces masques de feuille est que  chaque masque  porte le nom de l’espèce de plante dont il est constitué. On peut ainsi citer le masque Tehu, Doomu, Peemu etc. Il faut noter que lors des initiations, les masques effectuent divers trajets accompagnés par la musique. De ce fait, vous retrouverez également à cette exposition des instruments de musique de cette communauté Bwaba tels que le TIANOU, un balafon qui date de 1895, un tambour   DONTOUMON,  etc.

Focus sur le pays Bwamu au musée de la musique Goeorge Ouedraogo
Visite guidée de l’exposition

Le Directeur du Patrimoine Culturel, Moctar SANFO a confié que  « la mise en place d’une telle exposition est l’aboutissement d’un travail collectif entrepris depuis novembre 2019 quand Madame Anne Fournier de l’Institut de Recherche pour le Développement et M. Manuel Valentin du Musée de l’homme de Paris accompagnés du  Docteur Edwige TRAORE et du Docteur Mafing KONDE ont eu l’amabilité de présenter les résultats de ce fabuleux travail de recherche en Pays Bwamu ».

L’idée de cette exposition est née selon la chercheuse Anne fournier à la suite d’un thème sur la résilience des sociétés face aux changements climatiques présents et passés. Elle, avec son collègue Manuel Valentin, enseignant chercheur au Musée de l’Homme ont candidaté à un projet qui tenait « à relayer les préoccupations environnementales qui sont si prégnantes aujourd’hui à la question de la culture et de la tradition. »

Focus sur le pays Bwamu au musée de la musique Goeorge Ouedraogo
La chercheuse Anne Fournier, Commissaire de l’exposition

Pour elle, tout le monde parle d’environnement mais le lien avec la culture est beaucoup moins fréquent. « Alors nous avons donc proposé un projet qui portait sur l’utilisation des plantes  dans les confections des masques initiatiques au Burkina et  des problèmes que cet usage pouvait causer.  Il s’agissait de mieux cerner ce qu’était un masque de feuille sacré chez les Bwaba puis de partager cette connaissance avec le grand public du Burkina en organisant une exposition. »

A cet effet,  le Ministre en charge de la culture représenté par Nestor KAHOUN à saluer cette collaboration réussie entre des institutions qui a rendu possible cette exposition et qui selon lui marque  le début d’une longue aventure commune. « Je traduis toute ma reconnaissance à la communauté Bwa et apparentés qui a fait l’honneur de célébrer avec nous ce grand moment introspectif et prospectif de notre histoire commune. »

Le représentant de la communauté Bwa, Docteur Mafing KONDE, à  aussi saluer cette belle initiative et à inviter l’Etat à donner plus de moyens au Ministère en charge de la culture qui est  très minimisé selon lui.

Fatim BARRO

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