« La République des corrompus » : bientôt sur le grand écran

« La République des corrompus » : bientôt sur le grand écran

« La république des corrompus », c’est le titre du prochain film d’un jeune réalisateur Salam Zampaligré. Actuellement en tournage dans la ville de Ouagadougou, Artistesbf était sur les lieux, histoire de s’imprégner du travail du plateau.


Le 26 avril dernier, la clinique « Les Genêts » de Ouagadougou a servi de cadre au tournage du film « La république des corrompus » de Salam Zampaligré. En effet, c’est la chambre “Amour” de ladite clinique et le couloir qui y conduit qui ont été choisis pour réaliser ce film.

L’histoire peut se résumer en peu de mots. C’est celle d’un homme politique du nom de David Bakyono, candidat aux élections législatives. Pour accéder à l’hémicycle, ce dernier doit effectuer des rituels parmi lesquels; le sacrifice d’un enfant albinos. Une Journaliste est informée de l’affaire pour laquelle elle décide d’investiguer. Le politicien qui n’est pas un des moindres dans le paysage politique, tente d’intimider la journaliste à travers des menaces de toutes sortes. Malgré tout, la brave femme résiste. Très engagée et passionnée de son métier, elle décide d’aller jusqu’au bout de son investigation. ”

Une histoire qui s’apparente à l’affaire Norbert Zongo. Cependant, le réalisateur Salam Zampaligré rassure que ce n’est pas le cas. « Je pense que le cinéma est un puissant outil de communication et pour tout message véhiculé qui pourra engendrer un changement, nous restons ouverts. Quand on lira le synopsis, on se dit qu’il reflète un peu l’histoire de Norbert Zongo mais on n’est pas dans cette tendance. On s’est peut-être inspiré d’elle. Je pense que l’objectif aussi du cinéma est de dénoncer les choses », a-t-il expliqué.
Ce film relate un drame politique et veut servir à éveiller les consciences, selon le réalisateur. A cet effet, Salam Zampaligré laisse libre cours au public pour son imagination.
Le message phare est de dénoncer les pratiques pas catholiques qui se font pendant les périodes d’élection. « Juste dire à tous les hommes politiques surtout en Afrique que nous pouvons rester soi-même, rester honnête et réussir dans la vie. Le peuple ne doit pas suivre les hommes politiques comme des moutons. Nous devons essayer d’appréhender la politique autrement et de manière honnête pour réussir », a ajouté é le réalisateur de « La république des corrompus ».
L’actrice principale est Mariam TRAORE dans le rôle de Yasmine la journaliste d’investigation. Pour ce rôle de premier plan, tout n’a pas été rose selon le réalisateur “40 filles ont participé au casting mais sans succès. On avait un plan B qui a été de contacter Laure Sawadogo, deux fois lauréate du prix Norbert Zongo mais on s’est rendu compte que le cinéma, c’est autre chose », a expliqué Salam Zampaligré.
Rappelons que Mariam TRAORE a déjà joué plusieurs rôles dans les films de Boubacar Diallo. Mais cette fois, « c’était une autre expérience. Dans le présent cas de figure, c’est un cinéma engagé, un cinéma d’auteur par rapport aux films de Boubacar Diallo », a déclarée la comédienne.

Dans la “République des Corrompus” qui rend aussi hommage aux femmes, on y retrouve des professionnels tels que Issaka Sawadogo, Serge Henri et Odilia Yoni .
Le tournage tire à sa fin. Il sera en boîte la semaine prochaine pour la phase de post-production. Et l’Avant-première est prévue pour Septembre 2017. Il a bénéficié de l’accompagnement de Seemflims pour la production.

Salam Zampaligré gravit en échelons avec ce film de fiction qui constitue son premier long métrage. Fruit de la première promotion de l’ISIS (Institut supérieur de l’image et du son), il a réalisé quelques courts métrages tels que « Juste un peu d’amour », « Beeog-Daaré », sélectionné dans plusieurs festivals. Il est aussi auteur de documentaires institutionnels et de documentaires de création.
Bernadette DEMBELE
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