Le Festival de musique et de danse traditionnelles de Garango

Le Festival de musique et de danse traditionnelles de Garango

La ville de Garango dans la province du BOULGOU a abrité sa première édition de festival de musique et de danse traditionnelles. Les activités qui se sont déroulées les 3 et 4 juin 2016 dans la ladite ville, a réuni les plus hautes autorités de Garango et les talents émergeant en matière de musique dans cette région. Mamadi BARA alias Bam Rady, le promoteur du festival nous fait le point de cette grande première dans le BOULGOU.


Mamadi BARA (M.B.) : C’est un festival de 48h. C’est une première édition qui s’est déroulée à Garango dans la province du Boulgou. Nous avons constaté que depuis plus de vingt ans, nos pas de danses traditionnelles ont commencé à disparaître à défaut d’un cadre artistique pour les valoriser. Donc, il faut attendre à la SNC ou le FESPACO pour que ces troupes puissent s’exprimer. C’est pourquoi, j’ai décidé de créer un cadre d’expression artistique où les troupes de la région peuvent s’exprimer, se former, se recycler et décrocher éventuellement des prix en cas de compétitions.
Artbf : Combien de troupes de danses ont participer au festival ?
Nous avions prévu 10 troupes mais nous n’avons eu finalement que 5
BAM : En termes de rythmes ou de pas de danses qu’avez-vous pu répertorier ?
Il y a trois rythmes que j’ai recensés et que j’ai imposés. Il y a le “DJECKA”, le “SARZOZO” où on met les grelots autour des pieds pour danser. Il y a aussi le “GAAMA” qui est une danse traditionnelle qui pratiquée lors des grandes chasses. A la veille des grandes chasses, , tous les grands chasseurs se réunissent pour danser …
Artbf : Quels sont les objectifs spécifiques de ce festival?
BAM : Il y a trois objectifs spécifiques pour ce festival. Le premier objectif est culturel, c’est de dynamiser les troupes “DJECKA” pour impulser la création des troupes de danse et de musique bissa, créer un cadre d’expression pour ces troupes.
Le deuxième objectif est social en ce sens qu’il faut créer une occasion pour susciter le retour périodique des fils de la région du Boulgou, renforcer la cohésion entre filles et fils de la région et vitaliser le processus culturel immatérialisé du peuple bissa.
Le troisième objectif est économique à travers notamment la création d’une rue marchande, valoriser le potentiel économique à travers les ventes de produits artisanaux locaux, agroalimentaires et la pharmacopée traditionnelle, créer des échanges commerciaux. Le plus frappant de ce festival est le site touristique. La tenue du festival a permi au public de visiter le Mont BOULGOU, le Mont ZELE du Roi ZOUNGRANA, le Musée de l’Association d’ACOPA, le palais Royal du chef Naaba Kom.
Artbf : Quel bilan tirez-vous de ce festival?
BAM : Pour une première édition, c’est bon car les gens ont répondu et toutes les troupes étaient satisfaites.
Artbf : Quelles ont été vos difficultés de financement?
BAM : Je remercie d’abord ceux qui m’ont soutenu en particulier le ministère de la culture avec 1 000 000 de francs CFA. Pour une première édition, les sponsors n’y croient pas et nous avons travaillé de sorte à les convaincre pour les prochaines fois
Propos recueillis par P.K

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