« Comme les 12 tribus d’Israël, les 12 Apôtres, les 12 travaux d’Hercule, les 12 signes du zodiaque et les 12 cercles de la Sagesse africaine. L’année dernière, il y avait 12 Calam comme à cette édition. Nous sommes dans le domaine du sens et des savoirs, par conséquent celui des références culturelles et autres symboles. » dixit Dr. Dramane Konaté, Président de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (SAGES).
Décidément, cette association qui regroupe de talentueux écrivains ne manque pas d’imagination. En effet la SAGES a organisé la 3e édition de la Rentrée littéraire du Faso du 23 au 25 octobre 2014. Le thème, faut-il le rappeler, a porté sur « les productions littéraires pour une meilleure capitalisation du développement ».
Cette édition a été une parfaite réussite, étant donné que la SAGES a démontré que l’écriture n’est pas que de la fiction (roman, nouvelle et autres), mais qu’elle est porteuse de valeurs dans le sens du développement économique, social et culturel du Burkina Faso. Les titres de dédicaces de livres le montrent éloquemment. En bon journaliste essayiste « Faut-il désespérer de l’Afrique » de Boureima Jérémie Sigué est une œuvre qui traite des problèmes de démocratie et de développement sur le continent. Le livre de l’économiste écrivain Constantin Dabiré planche sur les financements innovants à travers les « partenariats public-privé », un thème d’actualité pour les pays émergents.
A la conférence inaugurale, Dr. Dramane Konaté, président de la SAGES, a émerveillé le jeune public sur les bienfaits du livre et de la lecture pour l’éveil de conscience de la nouvelle génération.
« Les 12 Calam comme les 12 tribus d’Israël, les 12 Apôtres, les 12 travaux d’Hercule, les 12 signes du zodiaque et les 12 cercles de la Sagesse africaine » dixit Dr. Dramane Konaté,
Le clou de la Rentrée littéraire du Faso a été l’organisation de CALAMU, un concept en langue locale dioula pour désigner l’excellence de l’écriture au Burkina Faso. CALAM qui désigne le trophée, symbole de la plume, vise à récompenser les meilleures œuvres littéraires et documentaires produites par les auteurs burkinabè.
Pour l’édition des CALAM 2014, un vibrant hommage a été rendu à Jacques Prosper Bazié, écrivain, poète et nouvelliste, disparu récemment. La famille du défunt, d’éminents hommes de lettres, de culture et des savoirs étaient présents à cette soirée à la fois palpitante et chargée d’émotions. Des artistes slameurs, poètes, conteurs au son de la flûte, du balafon et de la kora ont rendu avec brio les textes tirés de l’immense œuvre de Jacques Prosper Bazié, « Le Grand présent parmi les absents » selon l’expression de la poétesse Sophie Heidi Kam. A la suite des amis, collègues et proches du défunt, les doyens Me Pacéré et Jacques Guégané n’ont pas manqué de faire des témoignages sur la vie et l’œuvre de l’homme.
L’apothéose de la soirée à été la remise des CALAM d’excellence et d’honneur aux acteurs de la chaîne du livre conformément au palmarès suivant.
PALMARES des 12 CALAM de l’AN 2014
CALAM DE L’EXCELLENCE
1. Calam de la chronique littéraire la plus sollicitée en librairie
Nazi Boni, le Moïse du Bwamu de Jacques Prosper Bazié, Ecrivain, poète
NB : Exemplaires épuisés, réédition en cours
2. Calam de l’émission littéraire de grande audience
Amoro ou le muruti de Noumoudara de Jacques Prospère Bazié, réalisé par Richard Kaboré en 2013 et diffusé sur Canal3, SMTV, TVZ.
3. Calam du magazine littéraire le plus sollicité bibliothèque
Livr’Art, premier numéro de François Kombasséré, Communicateur
4. Calam du titre documentaire le plus sollicité en librairie
« Financement de partenariats public-privé » de Constantin Dabiré
5. Calam de l’écrivaine confirmée
Sophie Heïdi Kam avec 17 titres et 8 fois lauréate à la Semaine nationale de la Culture
CALAM D’HONNEUR
Les personnalités
6. Adama Fofana, Fondateur et animateur de la Petite Académie, une mine des savoirs pour les hommes de lettres, de culture et des savoirs.
7. Albert Ouédraogo, Enseignant chercheur, spécialiste de la tradition orale. Titre de l’œuvre « Démocratie et cheffocratie ou la quête d’une gouvernance apaisée au Faso » PUO, 2014
8. Boureima Jérémie Sigué, Fondateur des Editions Le Pays, journaliste écrivain. Titre de l’œuvre « Faut-il désespérer de l’Afrique ? »
9. Doyen Jacques Guégané, Editeur professionnel, poète et éminent homme des savoirs ayant inspiré et dirigé plusieurs études sur le livre et les habitudes de lecture au Burkina Faso.
LES INSTITUTIONS
10. La Présidence du Faso, notamment le Directeur de Cabinet pour l’accompagnement institutionnel de la Rentrée littéraire du Faso 2014.
11. La LONAB, pour son soutien à la dotation des prix et trophées Calam.
12. La Librairie Jeune d’Afrique pour la promotion des œuvres d’auteurs burkinabè
MENTIONS SPÉCIALES
Editions Jethro. SA : Honoré Ouédraogo, jeune éditeur
Editions Educ Afrik : Adamou Kantagba, jeune éditeur
Windenminté Ouédraogo : Proverbes du Moogho Tome I & II
