Les Ateliers Maanere organisent une exposition collective, exceptionnelle

Les Ateliers Maanere organisent une exposition collective, exceptionnelle

Il sera organisé du 16 au 30 novembre 2019 dans l’arrondissement de Nongremasson une exposition vernissage aux Ateliers Maaneere. C’est une exposition qui se veut innovante et exceptionnelle en ce sens qu’elle mettra en relief deux artistes plasticiens Danois et deux plasticiens Burkinabè. A travers cette exposition d’œuvres, le public aura à décrypter ce qu’il y a de commun en termes de démarche, de langage et de talent artistiques entre deux cultures. (Danoises et burkinabè).

De quoi s’agira-t-il au cours de cette exposition qui se tient sous le thème “Devenir visible les uns aux autres” ? Pour en parler, nous avons rencontré le Commissaire Général de l’exposition Claus REICHE, un féru de la culture burkinabè.

Je suis dans le théâtre.  Pendant beaucoup d’années, j’ai travaillé dans des centres de théâtre et j’ai travaillé avec des enfants. J’écris des pièces, des mises en scène dans lesquelles j’ai joué moi-même. J’ai aussi étudié l’histoire du théâtre et j’ai obtenu un doctorat en dramaturgie au Danemark.

Mon grand intérêt, c’est de mettre les choses ensemble pour que les objets commencent à parler différemment.  C’est-à-dire que si on change les contextes, qu’est-ce que ça devient ? Si on a par exemple un sculpteur Danois qui expose avec un sculpteur Burkinabè qui sont de différentes cultures, de différents pays et de différents langages artistiques, qu’est ce qui se passe ? Qu’est-ce qu’un artiste plasticien burkinabè et danois ont-ils par exemple en commun ?

Lire aussi : Se servir de l’Art pour construire la paix et la cohésion sociale “.

Dans quel cadre êtes-vous au Burkina?

Je suis venu au Burkina pour la première fois  en 2007 comme conseiller du festival du Théâtre du CITO. C’est là que j’ai rencontré des comédiens tels KPG avec qui j’ai commencé à travailler sur des projets culturels  depuis 2007.

En ce moment-là, j’étais le directeur d’un centre de culture pour enfants au Danemark, le Centre National de Recherche sur la Culture des Enfants. Donc, petit à petit  je suis rentré dans le domaine de l’Art. Et tout est parti de là notamment avec Christophe Sawadogo puis des consœurs et bien d’autres artistes qui, seul ou avec des enfants sont venus chez moi au Danemark.

Pouvez-vous nous parler de cette activité que vous préparez actuellement ?

Cette activité est de présenter deux (2) sculpteurs danois et les mettre ensemble avec 2 sculpteurs burkinabè et voir qu’est ce qui se passe entre les objets si différents et qu’est-ce qu’on peut faire pour qu’on devienne visible les uns des autres au niveau des artistes, des objets et même au niveau des êtres humains.

Quels sont les artisans qui exposeront le 16 novembre prochain ?

Du côté Burkinabè, il y a Christophe Sawadogo des Ateliers Maaneere avec qui j’ai fait plusieurs expositions au Danemark et Sidibé Abou. Côté Danemark, il y a Søren Friis et Frode STEINICKE qui sont deux sculpteurs danois qui exposent un peu partout dans le monde entier et qui font le pont entre l’architecture et l’art plastique.

Qu’est ce qui sera proposé au cours de cette exposition?

Il y aura une exposition autour du travail de Søren Friis, une exposition  qui est interactive. Comment placer les objets pour faire en sorte que ces objets parlent entre eux comme dans une balance. Alors en demandant au public de changer la position des objets, chacun dans sa position verra forcement les objets autrement. “Parce que quand tu changes la position des objets, tu vois autres choses. Et c’est cela le message :  changer la position afin de comprendre qu’il y a peut-être quelque chose de mieux ou comprendre qu’il y a autre chose à voir. L’exposition commence le 16 et se termine à la fin du mois.

Que souhaitez-vous que les gens retiennent de cette exposition ?

J’ai envie que le public bouge face aux objets et que chacun bouge face aux autres pour qu’ils deviennent visibles. Ceci permettra aux uns et autres de voir et d’apprécier l’art danois. Notre souhait est que cette exposition s’exporte au Danemark afin que le public Danois puisse apprécier le talent des artistes burkinabè.

Propos recueillis par Fatim BARRO et Bénédicte SANKARA

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