Les ateliers parapluies : une initiative digne d’intérêt

Les ateliers parapluies : une initiative digne d’intérêt

Officiellement reconnue en 2015, la compagnie le Ruminant existe depuis 2009 avec pour objectif la création de spectacles, donner le goût à la lecture et permettre la découverte des classiques de la littérature africaine à travers notamment Jazzy lecture. Aujourd’hui, la Compagnie innove par ses projets innovants et dignes d’intérêt. Le dernier projet en date, ce sont les “Ateliers parapluie”, des séances de formations dédiées à tout public à des coûts modérés et à la portée de la bourse du burkinabè moyen. Pour en savoir davantage sur ces ateliers, nous avons approché les organisateurs et quelques participants.


Eléonore KOCTY, Directrice des ateliers parapluies
Je suis la Directrice des ateliers parapluies initiés par la Compagnie le Ruminant. Les ateliers parapluies est une activité de la Compagnie “Le ruminant”. Notre but est d’occuper le mois d’août en donnant des ateliers à ceux qui le veulent sur l’écriture dramaturgique. C’est vrai que ces ateliers existent depuis trois ans et on ne faisait que de l’écriture dramatique. Mais l’innovation cette année, c’est le recyclage de notre activité vers le jeu d’acteurs, la mise en scène, le conte, le slam et la musique. Pour nous rejoindre, il suffit de nous appeler aux contacts qui figurent sur nos supports de communication. Pour l’instant, les ateliers se déroulent du 1er au 22 août 2017 à Gambidi; l’adhésion individuelle fait 10 000 frs CFA.
Nous avons au sein de notre équipe toutes les compétences requises pour offrir des formations en slam, en musique, au jeu d’acteur, au conte et à la mise en scène.

Rasmané BELEM dit CHIMER, apprenant
Les ateliers parapluies est une innovation qui permet de discuter plus librement; c’est vraiment free. C’est une petite sœur qui m’a encouragé à m’inscrire. Etant donné que j’ai déjà vu la pièce ” Cette Magie Noire”, une pièce jouée par le promoteur des ateliers parapluies, je n’ai pas hésité à m’inscrire.

Ramdé Wendemi charles, participant
Je suis professeur de français. Pour les ateliers parapluies, je dirai que c’est une nouvelle expérience pour moi parce qu’il y a des notions que je ne maîtrisais pas. Mais depuis que je suis là, j’ai toutes les réponses à mes questions. La formation se déroule bien. Pour la première semaine, nous avons échangé sur le parcours et les expériences de chacun. Cette semaine, nous avons vu le rôle du comédien sur le plan social : sa vie, ses rapports avec les autres… etc. Mais dans ce cas précis et avec les conseils de Noel MINOUNGOU, je préfère être un metteur en scène ou encadrer les enfants pour les amener à mieux aimer le métier.

Soumaîla Sankara, participant
Je suis étudiant en 3ème année de sociologie à l’Université de Ouagadougou. Actuellement, je suis comédien en formation; c’est-à-dire que je ne suis pas encore un comédien confirmé. Je suis à ma deuxième édition aux ateliers de parapluie. C’est une très bonne initiative que d’apprendre à former les gens en technique d’écriture. C’est une opportunité qu’on ne trouve pas facilement au Burkina. Cette année, en plus de l’écriture, il existe d’autres disciplines tels les jeux d’acteur, la mise en scène, la danse, conte et slam. Je dis que c’est une bonne initiative parce que ces ateliers nous permettent de découvrir ce que nous pouvons faire réellement. Comme on le dit dans le milieu, le comédien ne finit pas d’apprendre. Autant nous recevons des formateurs, autant ils en reçoivent des apprenants aussi.

Des attestations en fin de formation
L’innovation majeure à cette 4ème édition est certainement la remise d’attestation aux participants. Noel MINOUNGOU, promoteur des “Ateliers parapluie” explique les raisons.

Le but était de faire en sorte que les participants puissent suivre pendant trois ans les formations que nous donnons à chaque mois d’août. Au bout d’un mois de formation, je ne pouvais me permettre d’attester qu’un apprenant est disposé à être un auteur ou pas. C’est pourquoi nous avons préféré attendre 3 éditions avant de délivrer des attestations. Cette année particulièrement, nous avons trouvé une formule qui ne nous condamnera pas. Si après la formation, le participant va dormir sur ses lauriers et ne fait aucun effort de recherches, la faute ne nous incombera plus.
Vivement donc que ces ateliers puissent se pérenniser pour en finir avec l’amateurisme dans le métier.

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *