Lutte contre la drogue : Etablir une cartographie pour une meilleure synergie d’action

Lutte contre la drogue : Etablir une cartographie pour une meilleure synergie d’action

Le Secrétariat permanent de lutte contre la drogue a initié une rencontre avec les différentes associations du réseau de lutte contre la drogue au Burkina. C’était le lundi 05 septembre 2016 à Ouagadougou au siège dudit secrétariat. La rencontre présidée par la secrétaire permanente avait pour but d’établir un plan de travail pour une meilleure synergie d’action dans la lutte contre le phénomène de la drogue.


Pour la secrétaire permanente, Mariam Diallo, afin de réussir sa mission, le comité doit établir avec ses membres une cartographie qui leur permettra de suivre l’implantation des différentes associations sur le territoire national. Cette cartographie, selon la secrétaire permanente, «sera prise en compte dans le chronogramme de nos activités et permettra aux différents membres du réseau de parler le même langage et sensibiliser de la même manière afin qu’il n’y ait pas de contradictions entre les associations et les structures de l’Etat et de pouvoir intervenir dans les quartiers où il n’existe pas d’association ». Pour Mariam Diallo, le problème de la drogue est un problème social et il faut travailler en synergie d'actions pour la lutte
En prélude à la rentrée scolaire et travaillant en relation avec le thème « Problème de la drogue en milieu scolaire : quelles stratégies pour une meilleure prévention ? », le comité veut s’atteler à trouver des stratégies avec les acteurs de l’éducation pour pouvoir accompagner les enfants afin d’assainir l’environnement scolaire. A cet effet, le Comité National de Lutte Contre la Drogue (CNLD) doit intervenir au niveau des écoles afin que tous les acteurs de l’environnement scolaire soient impliqués et engagés à accompagner les enfants pour qu’il y ait zéro drogue dans les écoles et zéro drogue dans les universités.
« Le but recherché est de réduire l’offre. Si nous arrivons à sensibiliser les gens, à les amener à prendre conscience, à refuser et à renoncer à la drogue, nous pensons que ceux qui offrent la drogue seront obligés de changer de destination. Nous voulons une jeunesse saine, propre sans drogue pour pouvoir prendre la relève », a soutenu Mariam Diallo.
Pour T. Charles Somé, chargé de mission de l'ONG REVS Plus, les consommateurs de drogues sont les plus vulnérables au VIH/SIDAPour le chargé de mission de l’ONG « REVS PLUS » T. Charles SOME, « l’usage de la drogue est un problème de santé publique. Les usagers de drogue ont 22 fois plus de chance de vivre avec une infection VIH/SIDA et hépatique que les autres populations en général ».
L’association « Trait d’Union des jeunes du Burkina » est une association qui est présente dans sept provinces du Burkina et œuvre dans la santé et l’éducation des enfants. Son représentant Aimé KABORE explique l’action de cette structure sur le terrain : « nous disposons d’un centre de réinsertion socio-professionnel. Aimé Kaboré, représentant de l'association Trait d'Union des jeunes du BurkinaLors de nos activités de nuit que nous organisons avec les enfants, nous repérons ces derniers et les invitons au centre pour une prise en charge ». Une équipe présente au centre les stabilise d’abord avant de les orienter vers les domaines de formation. »
Les participants sont unanimes à adopter des mesures pour accompagner les victimes de consommation des drogues et les sortir de leur cercle vicieux. Il a également été question d’intensifier la sensibilisation pour prévenir ceux qui n’en consomment pas « car c’est une substance qui déstabilise tous le système de l’organisme », ont laissé entendre les responsables du CNLD.
Enfin, la construction d’un centre de traitement et de réinsertion sociale des drogués a été aussi évoquée.
Bernadette DEMBELE

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