Burkina : 33ème journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue

Burkina : 33ème journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue

Dans le but de parvenir à une société affranchie de l’abus des drogues, est célébrée chaque 26 juin la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues.

Pour cette 33ème journée, le Comité National de Lutte contre la Drogue (CNLD) au Burkina a était face à la presse pour expliquer les enjeux de cette journée.  La conférence qui s’est tenue au ministère en charge de la sécurité a été suivie d’une incinération symbolique de 11, 335 tonnes de drogues estimés à 5 milliards de FCFA au centre technique d’enfouissement de Tanghin.

 
33ème journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue

Du dernier rapport mondial sur les drogues, environ 269 millions de personnes dans le monde ont consommé des drogues en 2018, soit 30 % de plus qu’en 2009 pendant que  35 millions de personnes environ souffrent de troubles liées à la consommation de drogues.

Alors, cette journée a pour objectif de renforcer la sensibilisation au grand danger que sont les drogues illicites pour notre société et particulièrement pour les jeunes. Et selon une enquête de l’Office des Nations Unies contre la Drogue, les jeunes sont en premier rang dans l’usage des drogues. C’est alors au regard de ce constat et du phénomène existant au Burkina Faso  que le CNLD a choisi cette année le thème “usage de drogues et dérives socio-comportementales des jeunes : devoir d’implication.”

Le Président du CNLD M.Compaoré (en blanc)

Pour le ministre en charge de la sécurité et président du CNLD, c’est un thème qui se justifie au regard des dérives aussi choquantes que déplorables que l’on constate de plus en plus dans les agissements et dans les comportements de certains jeunes. Et le Ministre de souligner qu’il s’agit : ”d’une part, de montrer le lien étroit entre la consommation des stupéfiants et les déviances sociales de certains jeunes; et d’autres parts, d’inviter chacun de nous, parents, éducateurs, médias, jeunes, acteurs de la lutte, à jouer pleinement son rôle afin d’aider la jeunesse à avoir des comportements responsables”.  “L’implication des parents de nos jours est primordiale car ils jouent un rôle déterminent en termes de prévention mais également en termes d’accompagnement et de prise en charge car l’agent de santé ne peut à lui seul tout faire” a-t-il ajouté

Le SG du CNLD D.Elvis COMPAORE

Le Secrétaire Permanent a lui précisé que cette journée intervient dans un contexte d’insécurité où le pays est engagé, avec détermination contre le terrorisme et « le crime transnational organisé ».  En effet, il a souligné que l’un des difficultés de cette lutte est le terrorisme qui s’alimente grâce au trafic international de drogues mais aussi, à la position géographique du Burkina qui est frontière à 6 pays   de l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord. Ce qui fait que le territoire est souvent utilisé comme point de transit, dans l’organisation du trafic international des drogues, à travers les voies aériennes et terrestre du pays.

De la drogue cachée dans une œuvre d’art

En réponse à cette menace, des initiatives et des activités sont menées sans relâche par les acteurs de la lutte contre la drogue. Au titre de celles-ci, des campagnes de sensibilisation en direction des scolaires et des jeunes et la création d’une unité d’addictologie dans le service de de psychiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO.

CNLD drogues saisies

Malgré ces efforts de sensibilisation, le Secrétaire Permanent indique des résultats alarmants. En 2019, 500 personnes ont été interpellées pour cas de drogues saisies pour  3.497,439 kg de cannabis, 30.010,59 kg de médicaments de rue, 1,907846 kg de cocaïne , 0,002656 kg d’héroïne et 334 kg de khat.  En ce jour de célébration, ce sont 11, 335 tonnes de drogues estimés à 5 milliards de francs CFA qui ont été saisies et incinérés.

Incinération d’une partie de la drogue saisie

Toute chose qui fait dire au ministre que les défis restent énormes tant en matière de prévention, de répression, de prise en charge sanitaire des usagers de drogues ou de leur réinsertion. Pour le premier responsable en charge de la sécurité, l’élaboration d’un document de stratégie nationale de lutte contre la drogue au Burkina Faso est plus que nécessaire pour servir de guide aux acteurs dans la lutte contre la drogue.

Mais l’espoir est permis a conclu la ministre avec l’adoption prochaine de la Politique de Sécurité nationale qui prendra en compte plusieurs recommandations rentrant dans le cadre de la lutte contre la drogue au Burkina.

Fatim BARRO

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