“M’appelle Mohamed Ali” d’Etienne Minoungou

“M’appelle Mohamed Ali” d’Etienne Minoungou

Un émigré, après avoir subi moult tractations, traversé de nombreuses difficultés et embrassé divers métiers pour survivre, jette un regard rétrospectif sur son chemin parcouru avant de se préparer à affronter l’avenir pour de meilleures victoires. Malgré un bilan de parcours satisfaisant, il garde la tête froide en mettant à profit les conseils de sa mère. Ces conseils, bien qu’il les revoit défiler de manière fugace dans son esprit, il en retient au moins un : « mon fils, il faut te battre… Le jour où je ne serai plus qu’un souvenir lointain, rappelle-toi que tu dois te battre si tu veux être le meilleur »


Pour réussir ce pari, Etienne MINOUNGOU qui fait également office d’acteur principal dans ce monologue d’une heure trente minutes, s’est identifié à un héros contemporain, le champion du monde en boxe, Mohamed Ali. D’ailleurs, ceux qui connaissent Etienne MINOUNGOU lui reconnaissent cette forte silhouette du Mohamed Ali de 45 ans qui s’est illustré champion du combat du siècle.
Finalement, quel est le lien entre le théâtre et la boxe, la scène et le ring, le boxeur et l’artiste- comédien ? C’est autant d’interrogations auxquelles Etienne MINOUNGOU à travers la pièce “M’appelle Mohamed Ali” a voulu partager avec son public des récréatrales :
r2.jpgEtienne Minoungou (E.M): Dans cette pièce “M’appelle Mohamed Ali”, on parle de la figure du grand boxeur, le champion Mohamed Ali, mais nous avons voulu surtout que le ring qui est l’espace du boxeur puisse aussi se confondre avec la scène théâtrale qui est l’espace de l’acteur. Cette histoire est l’histoire des combats pour la dignité, la culture. La figure de Mohamed Ali comme héro contemporain est une figure forte et nous avions voulu la partager avec le public.
Mohamed Ali figure parmi les héros du sport ; il n’était pas que sportif, il était aussi un engagé politique. Il utilisait l’espace du ring comme espace de prise de parole et le théâtre est un espace de prise de parole donc, convoquer la figure de Mohamed Ali est tout à fait légitime.

Est-ce que les improvisations que nous avons cru voir faisaient partie de la mise en scène?
Amado Kiemtoré, metteur en scène de la pièceE.M: Bien sûr, c’est très peu improvisé, les gens ont toujours l’impression qu’il y a énormément d’improvisations mais quand vous lisez le texte, tout est absolument écrit à part les interpellations, 1 ou 2 ou 3 prénoms; sinon la suite du texte après le prénom est exactement ce qui est écrit. La représentation étant un moment privilégié de la rencontre entre l’acteur et le public et en fonction de la situation ou de l’émotion sur la scène, il peut se passer quelque chose. C’est pour cela d’ailleurs que le théâtre est un art éphémère et qui n’existe qu’au moment de la représentation.
Dans une mise en scène d’Amado KIEMTORE, “M’appelle Mohamed Ali” est une pièce à succès et engagée qui a déjà été présentée au Luxembourg, en Allemagne, au Festival d’AVIGNON, de LIMOGES et bientôt à Bruxelles.
Voir un extrait du spectacle à cette page>>

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