La coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso (OSC-BF) a organisé un meeting populaire le vendredi 29 septembre 2023 à la Place de la Nation. L’objectif, selon les organisateurs, vise à réclamer une nouvelle constitution.
Quelques milliers de manifestants ont pris d’assaut la place de la Nation en scandant des slogans : Oui à une nouvelle ! Non à l’ancienne constitution ! Soutien aux autorités de la Transition ! Soutien aux FDS et aux VDP ! Vive le capitaine Ibrahim Traoré ! La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Dans son intervention, le porte-parole de la coordination des OSC-BF a indiqué que l’objectif de cette manifestation est de demander le changement du socle juridique de notre nation. Et de penser que la constitution actuelle ne répond pas aux aspirations profondes de la population. “Nous avons accepté sous l’oppression et dans la honte de nous vêtir sur plusieurs années des tuniques du voisin. Mais aujourd’hui, nous sommes en face du couturier avec nos propres pagnes et cette fois ci, les chemises seront les miennes et même taillées sur mesure burkinabè” s’est exprimé la coordination. Elle en veut pour preuve, le délaissement de plusieurs régions qui résulte de l’application inégale de la loi. Une telle loi, a-t-il confié, met en mal le vivre ensemble. Mieux, elle signale des limites de celle-ci. Sans détours, la coordination a déclaré : “Chers intellectuels, peuple du Burkina Faso, notre constitution à la burkinabè nous en réclamons ! Plus jamais celle que le colon nous a imposée “.
C’est pourquoi, elle a lancé un appel à une union sacrée autour du président de la Transition, Capitaine Ibrahim Traoré afin qu’il entame le processus de changement. Et cela , a poursuivi la coordination, au égard des opportunités du moment qui sont celles de la neutralité de la transition, de son non-corporatisme politique. Tout en félicitant et encourageant le Capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement, les leaders d’OSC ont exprimé plus leur détermination à accompagner la transition. Et d’inviter à une vigilance maximale pour dérouter toute éventuelle déstabilisation.
L’un des leaders d’OSC, Hamadé Maïga a argué que la cérémonie est démontrée au monde entier que notre ras-le-bol de l’actuelle constitution est en partiquement en déphasage avec les savoirs endogènes des burkinabè. Pour lui, elle nous a été imposée par la France. Ce cadre de protestation, a continué Hamadé Maïga, consiste à interpeller le Président Ibrahim Traoré à amorcer cette modification. A l’écouter, il a fustigé l’homosexualité qui n’a pas l’assentiment des populations. “Nous demandons et interpelons toutes les forces vives de la nation, des chefs coutumiers, les religieux afin de mettre sur la table des discussions la révision de la constitution”, a martelé M. Maïga.
Salamata NIKIEMA
