Michel Bossofa SOME, créateur de la célèbre émission Reemdogo.

Michel Bossofa SOME, créateur de la célèbre émission Reemdogo.

Michel Bossofa SOME est un homme qui n’est plus à présenter dans le milieu du Show Biz Burkinabé. Avec plusieurs clips à son actif, ce réalisateur de formation est aussi l’initiateur de la rubrique ” télé agenda” et de la célèbre émission musicale “Reemdogo” de la télévision Nationale du Burkina. Homme discret mais pourtant témoin de l’évolution culturelle du Burkina, Michel BOSSOFA SOME est l’un des acteurs culturels qui peut bien apprécier le paysage musical burkinabé. Fonctionnaire en retraite de puis quelques années déjà, il continue en “free-lance “d’apporter son savoir à la jeune génération.


Miche Bossofa SOME (M.B.S.)
Je fais partie du monde du show biz et je suis bien connu car ayant travaillé à la RTB dès son début. Je suis l’un des premiers réalisateurs de clip au Burkina Faso. J’ai mis en place les émissions de variété à la RTB telles que télé agenda, Reemdogo … J’ai fait beaucoup pour les artistes Burkinabés et les médias me connaissent bien

ArtBF : Il semble que vous êtes le réalisateur de la célèbre émission “Reemdoogo”; Pouvez-vous nous en parler ?
M.B.S.: J’ai créé cette émission en 1985 au moment de la révolution car le Président Tomas SANKARA voulait qu’on économise les antennes de la télé. En effet, il y’avait à la télé des émissions françaises telles que les Champs Elysée, des variétés Allemandes telle que music leeden. Il n’y avait donc pas d’émission nationale à l’époque. C’est pour ça que nous avons trouvé un nom Burkinabé en Moore « Reemdogo » qui existe toujours. J’animais moi-même l’émission à ses début, mais je ne suis pas animateur. En tant que réalisateur, il m’a fallu l’autorisation de mes supérieurs de la télé et j’ai eu aussi le champ libre de recruter d’autres animateurs. Il y a donc eu Yan Bassolé, Vincent Ouedraogo, Kam Said, Big ben et Siboné.

ArtBF : Vous vous réclamez donc la paternité de cette émission ?
M.B.S.: Non je ne me réclame pas la paternité mais c’est moi qui ai créé Reemdogo. C’est un fait.

ArtBF : Quel rôle jouez-vous exactement dans cette émission vu que vous travaillez avec une équipe ?
M.B.S.: Actuellement je suis à la retraite au niveau de la RTB mais je travaille avec d’autres radios et télé de la place en free-lance. Pour Reemdogo, j’essaie de trouver des animateurs compétents dans les manifestations.

ArtBF :Comment appréciez-vous le secteur artistique et culturel Burkinabè?
M.B.S.: Il y’a une émergence d’artistes mais il leur manque une voie, un concept claire qui leur ai propre. En Côte d’Ivoire par exemple il y a le coupé décalé. C’est leur création et quand les burkinabés copient, ce n’est pas leur musique. Par exemple au Sénégal, il y a le Mbalax et au mali la musique mandingue. Au Burkina les artistes font de la musique nationale. C’est le cas de Bil Aka Kora avec la djongo musique, il y’a d’autres qui font le warba. Mais il n’y a pas un mouvement d’ensemble qui représente la musique burkinabé. Malgré qu’il y a des talents chacun navigue à son gré. Cela fait que notre musique reste pour la plupart du temps au Burkina seulement.

ArtBF : Que faut-il faire pour améliorer ce secteur ?
M.B.S.: Il faut des structures de formation pour accompagner. Les musiciens doivent connaitre les bases élémentaires de la musique, savoir chanter juste et dans la gamme. C’est peut-être le rôle de l’Etat de mettre ces structures en place comme en cote d’ivoire par exemple, qui a des instituts de musique bien élaborés et fournis. Nous avons l’INAFAC à Ouaga mais qui est embryonnaire.

ArtBF : Votre mot de la fin :
M.B.S.: Je suis content qu’Artiste BF s’intéresse à moi. Je vous suit souvent sur internet. Il faut aller vers les personnes ressources qui peuvent vraiment vous parler de la musique burkinabè. De nos jours, les artistes sont trop pressés. Il faut être culturellement formé et il y’a beaucoup de personnes comme moi qui s’y connaissent. Il y’a des anciens artistes qui étaient très créatifs. Ils jouaient leur guitare et composaient en même temps. Ce ne sont pas les machines qui travaillaient pour eux parce qu’ils manquaient d’inspiration.
Esther KI

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