Rasmata DAO: Une laveuse des bidons depuis plus de 10 ans

Rasmata DAO: Une laveuse des bidons depuis plus de 10 ans

Dans de nombreuses villes du Burkina Faso, un réseau silencieux mais essentiel de femmes s’engage dans la collecte, le lavage et la vente de bidons pour subvenir aux besoins de leur famille. Dans un pays où l’économie informelle joue un rôle prépondérant, ces femmes sont souvent les piliers invisibles qui maintiennent la stabilité financière de leur foyer. Rasmata DAO fait partie de cette catégorie de femmes que nous avons rencontré.

Ici nous sommes nous sommes en plein coeur de la ville de Ouagadougou, Rasmata DAO travaille sans relâche depuis plus de 10ans dans le lavage et la vente des bidons pour assurer sa propre indépendance financière.  Elle s’est lancée dans cette activité pour faire face aux difficultés économiques du quotidien.

 Pour Rasmata DAO, les jours se ressemblent, son travail quotidien c’est la collecte et le lavage de bidons: << C’est vrai que pour nous c’est tous les jours  c’est la même chose, je me lève chaque matin et je cherche dans les tas d’ordures ou les devantures des maisons les bidons. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire en tant que femme. Si tu fais cela qui va te donner à manger aujourd’hui. Nous sommes ici et nous travaillons tous les jours pour nourrir nos familles. Nous on se bat tous les jours.>> déclare t’elle

A en croire Rasmata DAO, elles ne souhaitent pas uniquement être reconnues, mais plutôt aider leurs familles à sortir de la précarité.<< A quoi ça sert si on parle tout le temps de femmes, pourtant on peut pas aider les familles? Vous voyez ces bidons, il faut laver avant de vendre. Et l’argent que nous gagnons pour la plupart d’entre nous ici c’est de payer les scolarités des enfants.>> laisse t-elle entendre

Toujours selon elle, pour pouvoir avoir une sommes importantes dans la vente de ces bidons, il faut avoir la chance d’en ramasser beaucoup ou d’en acheter avec d’autres ramasseurs. << Vous voyez, nous ne gagnons pas assez d’argent pour ne pas travailler. Si avec ça on décide de ne pas travailler ça ne va pas aller. Les prix des bidons ce n’est pas aussi ça. Les gros bidons nous les lavons et nous vendons 3 à 200f et les petits 5 à 150f vous voyez et il faut les laver sinon tu ne vas pas avoir de clients pour payer. Dans ça, il faut l’eau, le savons, de l’omo. Les clients payent pour mettre les jus.>> confie t-elle

Comme Angela Merkel a dit <<Je pourrais me pencher, mais je ne romprai JAMAIS parce que c’est dans ma nature de femme forte.>>. Ces femmes rappellent que la véritable résilience se trouve parfois dans les gestes les plus modestes.

Pauline DABIRE

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