Seydou Alcény BARRY, Inspecteur de français

Seydou Alcény BARRY, Inspecteur de français

Je fais la critique de théâtre, du Cinéma et des arts plastiques. Je suis par ailleurs un collaborateur du Quotidien “L’OBSERVATEUR PAALGA”, de quelques magasines et revues en ligne. (…) Je suis optimiste pour le cinéma burkinabé même si à un moment donné, j’étais de ceux qui disaient qu’il n’y a pas de bons films. Mais à force de regarder les films burkinabè, je constate qu’il y a un progrès, un cinéma qui se construit petit à petit, qui pose une esthétique et qui travaille un discours.(…) Pour intéresser les hommes d’affaires au cinéma, il faudrait en premier lieu que cela soit décidé par l’Etat. Ensuite, que les taxes fiscales et autres impôts soient allégés pour ces opérateurs économiques. Enfin, que les cinéastes s’organisent pour montrer que leurs films sont des produits rentables donc, bancables. (…) Il faut que les gens sachent que l’argent injecté dans un film n’est pas chose perdue; et il faut arriver à le démontrer au milieu d’affaires. (…) Pour ce qui est de la littérature, je trouve que le ton n’est pas nouveau jusqu’à présent. Les écrivains burkinabés sont toujours dans la littérature réaliste, dans la posture de la dénonciation. Le mythe de l’écrivain dont le livre change le monde est dépassé. Je crois qu’on a un imaginaire personnel qu’il faut exprimer. Nous ne sommes pas obligés d’aller sur le même ton que nos prédécesseurs comme Sembène Ousmane ou Mongo Béti; Non ! Il faudrait que le roman repose sur la langue parce que ce n’est pas l’importance du thème qui fait le sujet mais c’est plutôt la langue qui crée l’intérêt.
P.K

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *