Société : Un bouquet épice émerge devant les concessions de Ouagadougou.

Société : Un bouquet épice émerge devant les concessions de Ouagadougou.

Une nouvelle tendance commerciale a pris racine, transformant le quotidien des résidents. La vente de condiments, autrefois réservée aux marchés, s’épanouit désormais devant les concessions, offrant aux habitants une alternative pratique pour s’approvisionner en saveurs.

Là où l’on n’aurait trouvé que des pots de fleurs ou des décorations traditionnelles, on assiste désormais à une explosion de couleurs et d’arôme. Des éventaires improvisés, chargés d’une variété d’épices, de légumes et d’ingrédients essentiels à la cuisine locale, transforment le paysage urbain.

Cette pratique commerciale a gagné en popularité au fil des ans, permettant aux résidents de gagner du temps en évitant le détour par les marchés traditionnels. « C’est très pratique d’avoir toutes ces options justes devant chez soi. On peut acheter nos condiments préférés sans faire la queue au marché », explique Bintou SAVADOGO, cliente.

Les vendeuses, souvent des entrepreneures locales, ont saisi cette opportunité pour diversifier leurs offres. Des mélanges d’épices uniques, et des condiments attirent les clients. Certaines vendeuses proposent même des démonstrations culinaires, montrant aux clients comment intégrer ces ingrédients dans leurs plats du quotidien.

« Souvent quand je viens pour faire mes achats et je vois quelque chose que je ne connais pas, je demande, elle me dit comment ça s’appelle, où on peut trouver cette chose et comment on la prépare. J’essaie et si ça me plait j’intègre dans mes recettes de cuisine. ». Nous a fait savoir Bintou SAVADOGO

Si cette activité constitue une source de revenue pour ces femmes, la floraison de vente n’est pas sans défis. Pour fidéliser sa clientèle et avoir de bons condiments notamment les légumes, les épices, à moindre prix et pour évacuer vite ses marchandises, ces vendeuses sont obligées de se lever très tôt les matins et être les premières à s’approvisionner dans les marchés et yaar nous confie Awa SANOU, vendeuse : « Moi je me lève chaque jour à 4h du matin pour me rendre au marché de pysi pour payer les condiments et venir revendre à la maison. Les commerçants viennent à cette heure et nous achetons au prix en gros. ».

En fin de compte, la floraison des ventes de condiments devant les concessions à Ouagadougou témoigne de l’ingéniosité et de la créativité des entrepreneures locales pour répondre aux besoins changeants de la société. Alors que la ville continue de s’adapter à ces nouvelles dynamiques, il est clair que cette tendance apporte une nouvelle saveur à la vie quotidienne des habitants de Ouagadougou.

 

Pauline DABIRE

 

 

 

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