Tabaski 2021: « Ça ne va pas !" (dixit Madame BATIONO)

Tabaski 2021: « Ça ne va pas !" (dixit Madame BATIONO)

Les rues grouillent moins de monde en cette matinée de tabaski, une fête que  les burkinabè célèbrent  ce mardi 20 juillet 2021. A l’instar des  années antérieures, le refrain reste le même sauf que le constat en 2021 semble plus alarmant. En effet, au Marché de légumes tout comme au marché de  bétail, la population déplore la flambée des prix des denrées de  grande consommation. Vidéo

Oui ! tout est cher comme aiment le répéter les consommateurs ! ! c’est le constat général sur le marché. Les prix de certaines denrées alimentaires de grande consommation ont augmenté. C’est le cas de l’huile dont le litre est passé de 800 FCFA à 1 000FCFA ; le sac de riz de 25kg est passé de 10.000 à 13 500 FCFA. Les coûts d’autres denrées telles que le poisson, la viande connaissent également une hausse.

Madame BATIONO déplore la cherté des denrées : « ça ne va pas !. On ne peut plus avoir de la viande ou du poisson à 500f. Même que la  quantité de viande vendue à 1000 francs est très peu »

S’il y en a qui comme madame BATIONO déplore cette situation, d’autres par contre s’en plaignent pas. C’est le cas de monsieur Issa COMPAORE, gérant d’une boutique. « Le marché se comporte bien ! » nous confit-il.

Pour lui, le prix des denrées a augmenté, mais cela n’est pas du fait de la fête. « Les prix avaient déjà flambé sur le marché et ce, depuis la fermeture des frontières à cause de la Covid- 19; car cela a causé la rupture de certaines denrées sur le marché. Comme vous pouvez le constater on est en rupture d’huile de certaines marques dans notre boutique », s’est-il justifié.

 

Madame KABORE est coiffeuse.  La clientèle se fait très rare et les clients qui viennent ne se donnent pas la peine à faire des modèles de coiffure chères comme les années antérieures. « La majorité de toutes celles qui viennent se font juste démêler les cheveux prétextant la cherté de la vie ».

Madame Minata DEM couturière abonde dans le même sens et déplore la précarité du marché contrairement aux années antérieures, compte tenu de la situation sécuritaire et sanitaire. « Beaucoup de client n’ont pas apporté de pagnes pour coudre cette année car ils disent qu’ils n’ont pas d’argent. Les années précédentes, je pouvais coudre 30 à 45 tenues. Mais cette années je n’ai même pas cousu la moitié », se lamente-t-elle.

Farida SAWADOGO

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