Le laboratoire Société, Mobilité et Environnement (LASME) organise du 19 au 21 novembre 2024 un colloque international sous le thème : “Analyse multidimensionnelle de l’immigration clandestine : comprendre, prévenir et intégrer ». L’ouverture a eu lieu à Ouagadougou, le mardi 19 sous la présidence du Pr Jean-François Silas KOBIANE, président de l’ Université Joseph Ki ZERBO.
Le colloque international du laboratoire Société, Mobilité et Environnement (LASME) s’est ouvert ce mardi 19 novembre 2024, sous le thème : “ Analyse multidimensionnelle de l’immigration clandestine : comprendre, prévenir et intégrer”. L’occasion a été une tribune pour les participants venus de divers horizons d’échanger autour des enjeux de ce phénomène et formuler des recommandations à même de réduire sa pratique.
Selon le Pr Jean-François Silas KOBIANE, président de l’Université Joseph Ki-ZERBO et patron de l’évènement, dans un contexte international marqué par des crises multiples et des enjeux géopolitiques majeurs, le phénomène migratoire mérite d’être questionné sous toutes ses facettes. “Que ce soit du point de vue du respect des droits des migrants, de la protection des enfants impliqués dans les mouvements migratoires, les questions du genre, notamment les violences basées sur le genre, de l’insertion socioéconomique, des migrants dans leurs localités d’accueil, de la question sécuritaire et de la coordination des actions de nombreux acteurs, il y a la nécessité de réflexions scientifiques impliquant des chercheurs, des enseignants chercheurs et les acteurs du monde de l’action”, a indiqué le Pr KOBIANE.
Le Dr Alexis Clotaire BASSOLE, président du comité d’organisation, a fait savoir que durant les trois jours, les chercheurs, les enseignants chercheurs, les doctorants et les spécialistes de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Gabon, du Congo, de la France, de la Belgique, du Togo, du Maroc et du Burkina Faso vont analyser la problématique de l’immigration dans des contextes différents. A l’entendre, au moins cinq panels sont au programme.
“L’intérêt, c’est de regarder comment on peut harmoniser cette politique pour éviter les drames que nous vivons. Ensuite, c’est de regarder qu’est-ce qui explique la persistance de ce phénomène ; comment le migrant arrive à se soigner en situation de clandestinité. Nous allons nous intéresser également à leurs droits sociaux, leurs droits économiques, politiques et culturels. Pour terminer, nous allons penser aux différentes tragédies que vivent les migrants et interpeller les uns et les autres pour qu’on change de regard parce qu’on a toujours une perception négative du migrant. Pourtant, il (le migrant) est un acteur de développement” , a soutenu le Dr Alexis BASSOLE. Il a en outre poursuivi en disant que cette rencontre scientifique est la contribution du LASME à l’édification de la problématique de la migration afin d’orienter les actions des décideurs dans les actions de développement.
Et au Dr Augustin Palé, président du comité scientifique, d’ajouter que l’immigration clandestine n’est pas seulement un défi à relever mais aussi une opportunité pour revisiter nos cadres théoriques, législatifs et pratiques. Pour lui, dans un contexte où ce phénomène est vu sous le mauvais angle, les acteurs doivent changer de regard. “ En tant que chercheurs et acteurs avertis, nous devons transcender ces images et chercher à produire un discours formel, un discours rigoureux et un discours qui éclaire tout le monde”, a-t-il invité.
Lucienne Kaboré
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