Adama Sana: le jardinier qui défie les saisons

Adama Sana: le jardinier qui défie les saisons

Au cœur de l’arrondissement 4 de Ouagadougou, une figure familière se distingue. Adama Sana, âgé de 46 ans, utilise son talent pour cultiver salades et choux dans son jardin.

Grâce à son expertise et à des méthodes innovantes, il parvient à produire des légumes frais toute l’année, garantissant ainsi à la population locale une alimentation saine et abordable. « Je suis dans cette profession depuis plus de 20 ans. Dans ce métier, il est essentiel de s’adapter en permanence, de posséder des connaissances approfondies pour travailler et produire efficacement. Notre objectif est de satisfaire nos clients », déclare Adama Sana.

Formé par des experts, Adama Sana a acquis un savoir-faire précieux au fil des ans. À la tête d’une équipe d’hommes et de femmes dévoués, il supervise avec excellence son jardin. Cependant, il connaît bien les défis qui accompagnent le métier de jardinier. « J’ai obtenu de nombreuses certifications, dont trois associées à des formations. J’ai suivi des formations ici avec des spécialistes sénégalais, nigériens et ghanéens. Mais ce n’est pas facile. », révèle-t-il.

Le travail ne ménage pas Adama Sana. Pour mener à bien ses activités, il bénéficie de l’aide d’une équipe, composée d’hommes et de femmes qui l’assistent dans le jardinage. Ensemble, ils surmontent les difficultés de leur tâche et veillent avec minutie à l’épanouissement des parcelles de terre dont ils ont la charge. « Ce métier exige beaucoup de travail. J’ai cinq employés permanents et d’autres qui viennent travailler avec moi, que je paie à la journée », explique-t-il.

Les travaux s’enchaînent sans relâche, du lever au coucher du soleil, sous une chaleur accablante. La sueur sur son front témoigne de l’effort physique intense que demande cette occupation. Mais au-delà de l’aspect physique, Adama comprend également l’importance de la connaissance botanique dans la réussite de chaque projet. Il déplore ainsi les regards méprisants de certains visiteurs qui sous-estiment leurs compétences. « Il y a souvent des gens qui nous regardent de haut dans le jardin, nous considérant comme des pauvres ignorants à cause de notre travail, alors que ce n’est pas le cas », se lamente-t-il.

Cependant, Adama Sana exprime sa déception face au manque de reconnaissance de sa profession et au manque d’accompagnement des autorités compétentes. Il sollicite leur soutien pour obtenir les équipements nécessaires à son travail et des terres pour développer ses activités.

Adama Sana, incarne l’esprit de persévérance et de dévouement. La culture de contre saison est un véritable exploit agricole qui mérite reconnaissance et encouragement. Espérons que les autorités répondront à cet appel pressant et accompagneront les jardiniers dans leur noble mission de nourrir la population avec des produits frais tout au long de l’année.

Pauline DABIRE

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