Au CITO : Trois prétendants … un mari

Au CITO : Trois prétendants … un mari

Le Carrefour International du Théâtre de Ouagadougou (CITO) a 10 ans de présence effective dans son siège actuel face à l’entrée N0 2 du Stade municipal de Ouagadougou. Pendant ces 10 ans, le CITO s’est révélé comme étant véritablement ” un maillon fort du Théâtre au Burkina Faso. “En effet, de 2004 à 2014, le Bilan des activités du CITO est lourd en termes d’acquis et de résultats escomptés, un bilan qui se présente comme suit :

  30 créations majeures réalisées à ce jour

513 artistes et techniciens employés

803 représentations données en salles et en tournées soit environ 80 représentation par an
Le CITO estime en outre avoir touché pendant ces 10 années, 160 608 spectateurs soit 16 062 par an et 51 stages de formation organisés.
Enfin, près de 1 026 stagiaires ont bénéficié des services d’encadrement du CITO qui, rappelons-le a obtenu à la première édition des LOMPOLO en 2013, le prix du meilleur spectacle.
Au regard d’un tableau aussi reluisant, le CITO ne pouvait qu’être satisfait et être fier du chemin parcouru dans un contexte économique difficile et en l’absence de salles de spectacles adaptées. C’est un bilan positif qui doit donc interpeller les membres du CITO à persévérer pour toujours être un maillon fort du Théâtre au Burkina”. C’est sans doute dans cet esprit également que la pièce “Trois prétendants, un mari” du dramaturge Camerounais Guillaume Oyono MBIA a été proposée au public ce 29 mai 2014.
Dans une parfaite mise en scène de sidiki YOUGBARE, la pièce a connu la participation des comédiennes et comédiens de renoms tels Halidou SAWADOGO dit WEND-PAGNAGDE, Eudoxie Lionnelle GNOULA, Anatole KOAMA, Minata DIENE et STAMM/KOALA Safiéta dans le rôle de l’actrice principale.
cito3.jpg“Trois prétendants, un mari” bien que vieille de 50 ans depuis sa parution en 1964, reste encore d’actualité en Afrique et au Burkina en particulier. Cette pièce pose une fois de plus le problème du mariage forcé. La pièce retrace l’histoire d’une famille avide d’argent et qui décide de ne donner leur fille en mariage qu’au prétendant le plus fortuné”. Pour Halidou SAWADOGO dit “WEND PAGNAD DE”, le thème est encore d’actualité. A l’heure actuelle et même à Ouagadougou, nous rencontrons ce genre de problèmes sous diverses formes; soit c’est à travers la religion ou c’est la tradition qui pose problème. Au sahel par exemple, les mariages précoces sont très répandus. Des filles de 12 ou 13 ans sont données en mariage. L’éducation de la jeune fille et le mariage forcé reste toujours un problème d’actualité dans les sociétés africaines.”

cito4.jpgSi le mariage forcé est encore d’actualité, le problème de la dote ne l’en est pas moins car selon le metteur en scène de la pièce, Sidiki YOUGBARE, “depuis 1957 l’auteur de la pièce parlait déjà du problème de la dote en Afrique. De 1957 à 2014, le problème de la dote est toujours là. ”
Face donc à ce constat, Stamm safiéta l’actrice principale de la pièce, la victime du mariage forcé dans la pièce, pense que le mariage forcé ne devrait plus avoir sa place à l’heure actuelle. “ il faut que les parents laissent leur fille choisir librement leur conjoint,” a-t-elle souhaité.
La pièce se déroule jusqu’au 28 juin 2014, tous les mercredi, jeudi, vendredi et samedi à partir de 20 h 00 au CITO. La seule consigne à garder à l’esprit, c’est de venir au CITO muni chacun de mouchoir de poche. Suivez nos conseils !

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