Après 72 heures de rencontre entre professionnels du cinéma, le festival « série séries » a éteint ses projecteurs ce 1 mars 2018. A en croire les organisateurs, le bilan est satisfaisant.
C’est bien fini cette première édition du festival « Série Series » de Ouagadougou. Les promoteurs de cette belle initiative se disent satisfaits même s’il reste encore des défis à relever. Des contacts ont été noués entre cinéastes, des projets sont nés pendant ces 72 heures d’échanges et bien d’autres rendez-vous d’affaires sont ou en cours d’être ficelés.
Évidemment, comme toute œuvre humaine, beaucoup reste à faire quand à la qualité des films proposés. Abdoulaye Dao, réalisateur burkinabé, après le passage du film Zougloukata de Alain Modot est déçu « ça fait 30 ans que je suis dans ce métier et quand je vois ce film, je suis désolé. Avant de prendre la camera, on ne va pas pour faire la mise en scène. On travaille derrière avant de prendre ce qu’on veut » a martelé Abdoulaye DAO, l’un des pionniers des séries TV en Afrique.
En effet, le film « Zougloukata » de Alain Modot qui a servi de film de clôture a fait l’objet de de débats houleux entre professionnels,” ce film n’avait pas sa place ici du fait de son manque de professionnalisme”, a clamé un autre festivalier.
Et Bénédicte Lesage de rappeler l’aspect qualité que doit rechercher les réalisateurs des films. “la recherche de la qualité est aussi prisée en France et partout d’ailleurs dans le monde; cette qualité demande beaucoup de travail à faire.”
« Pour nos réalisateurs un travail doit être fait entre jeune génération et la génération ancienne pour sortir quelque chose de bon si toutefois nos séries africaines veulent être compétitives à l’international » a dit Kassa Derek, réalisateur gabonais.
Le rendez-vous est donc pris en 2020 pour plus de créativité dans les films proposés, des innovations sans doute qui donneront plus de couleurs aux prochaines éditions de “Série Series” de Ouagadougou.
Assia Assétou SANFO (stagiaire)
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